Coucou tout le monde, que puis-je dire après tous les commentaires fantastiques que vous m'avez laissé ? Sérieux, rien ne peut me faire plus plaisir que lorsque vous me dites que j'ai bien saisi le Verrecroce. J'ai toujours peur de faire quelque chose de trop romantique, de trop fleur bleue. Je ne vous dis pas comment vos coms me font chaud au cœur, ça m'encourage d'autant plus à continuer dans cette voie. Alors merci, merci à tous ceux qui prennent le temps de me commenter, de voter et de lire mes fics. Je suis soulagée que tu ne sois pas déçue Divagation Nocturne et j'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes. Sans plus attendre, voici le cinquième chapitre. Je vous souhaite une bonne lecture ;-)
Ben entrouvrit lentement les paupières. Elles lui semblaient aussi lourdes que des enclumes. La lumière pourtant douce du studio agressa sa rétine et il referma rapidement les yeux en gémissant. Il perçut une présence à ses pieds puis entendit une voix lointaine.
-Je crois qu'il est en train de reprendre connaissance.
Son esprit était encore totalement embrumé et il avait quelques étourdissements. Une autre voix, plus proche cette fois, retentit.
-Ben, est-ce que tu m'entends ?
Le brun hocha légèrement la tête qu'il trouvait trop lourde pour son cou et gémit à nouveau. Sa peau était moite mais il reprit doucement ses esprits. Il rouvrit les yeux et la lumière fut plus supportable. Il ouvrit la bouche pour parler mais la sentit anormalement sèche. Il déglutit et demanda d'une voix rauque :
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Tu as fait un malaise. Je ne te dis pas la peur que tu nous as fait, répondit la première voix à sa droite.
-On était à deux doigts d'appeler une ambulance, renchérit la seconde voix à sa gauche.
Ben regarda lentement autour de lui et vit qu'il était assis dans son studio à la place de Fred. Celui-ci se tenait au-dessus de lui et avait une main posée sur son épaule, le regard inquiet. À sa droite se trouvait Guillaume qui le regardait également avec inquiétude, les bras croisés. Et à ses pieds était couché Polo qui le fixait avec de grands yeux tristes en poussant des petits couinements. Il se racla la gorge.
-J'ai soif.
Fred attrapa aussitôt la gourde extincteur dont Ben ne se séparait jamais et prit soin de la déboucher avant de la lui donner. Ben prit la gourde et la vida intégralement. Une fois la gourde vide, il poussa un soupir de soulagement et baissa la tête, tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées.
-Tu veux que je la remplisse ? proposa Fred, mort d'inquiétude.
Ben secoua la tête et croisa le regard soucieux de Guillaume qui s'était assis à côté de lui et l'étudiait avec attention. Le franco-argentin finit par parler.
-Ben, je crois qu'on devrait t'emmener à l'hôpital.
Ben secoua à nouveau la tête mais bien plus vigoureusement. Comme beaucoup, il avait une sainte horreur des hôpitaux et faisait absolument tout pour s'y rendre le moins possible.
-Ben, ce n'était pas un simple malaise. Tu as eu une défaillance cardiaque, soutint Fred. On l'a senti Guillaume et moi : à un moment donné, ton cœur a cessé de battre. Ça n'a duré que quelques secondes mais il vaut mieux être prudent.
-Vous avez dû me masser ? demanda Ben.
-Non, ton cœur est reparti tout seul mais...
-Alors ça va aller, coupa le brun. Je vais bien, ce n'est pas moi le problème.
Fred et Guillaume échangèrent un regard confus.
-Comment ça ? demanda prudemment Guigui.
Ben ne répondit pas. Au lieu de ça, il balaya à nouveau la pièce du regard.
-Où est Pierre ?
-Euh... il n'est toujours pas rentré, informa Guillaume. Écoute Ben, il faut que tu...
La porte s'ouvrit à cet instant. Les trois hommes se retournèrent et Ben sentit son cœur battre plus vite, rempli d'espoir. C'était Pierre, il était enfin revenu après tout ce... Mais ce fut la silhouette de Dylan qui apparut dans l'embrasure de la porte. La déception fut grande pour le parisien qui regarda tristement le nouveau venu.
-Guillaume, il y a un appel pour toi. Ça a l'air important, annonça Dylan, le visage sérieux.
-Pour moi ? répéta Guigui, surpris. Un appel de qui ?
-Je ne sais pas. Le type a seulement dit qu'il devait parler à un responsable au plus vite.
Guillaume fronça les sourcils mais se leva et sortit du studio en refermant la porte derrière lui.
-Qu'est-ce qui se passe encore ? grommela Ben, morose.
-Je n'en sais rien, répondit Fred, les yeux rivés sur la porte avant de se concentrer sur son ami. Ben, tu sais que je n'aime pas jouer les moralisateurs mais si il y a bien une chose avec laquelle il ne faut pas plaisanter, c'est la santé. Il y a des antécédents dans ta famille ?
-On est italiens, autrement dit on pète la forme, rappela Ben qui commençait à s'énerver. Tu devrais savoir ça mieux que quiconque : c'est pas ta grand-mère qui vient de fêter ses quatre-vingt dix ans ? Je n'ai aucun antécédent, aucun problème de santé et aucune raison de croire que j'en ai actuellement ! Je fais du sport régulièrement et je me gave quotidiennement d'oligo-éléments alors ne te fais pas de soucis pour moi.
Il avait effectivement repris du poil de la bête. En le voyant s'agiter avec son énergie habituelle, Fred aurait pu croire avoir rêvé ce malaise. Ben était redevenu parfaitement normal mais le bel asiatique se rappelait avec précision de son regard vitreux, de son teint blême et des tremblements qui avaient parcouru le corps de son ami. Il insista.
-Ben, ça ne veut pas dire que...
-Et qu'est-ce qu'il fout, Pierre ? poursuivit le brun d'une voix furieuse en se levant pour marcher de long en large. Il s'est barré en Australie ou quoi !?
Fred se leva à son tour et tenta d'apaiser son ami.
-Ecoute Ben, je comprends que tu ne veuilles pas aller à l'hôpital alors tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas rentrer chez toi te reposer et je vais venir avec toi pour m'assurer que tu ne refasses pas de malaise, proposa le plus jeune d'une voix calme. Je dormirai sur le canapé mais en échange, je veux que tu me promettes de prendre rendez-vous avec ton médecin traitant pour un check-up demain à la première heure.
-Je n'ai pas besoin de nourrice, Fred, refusa le brun, grincheux.
-Non, tu as raison, répliqua Fred d'un ton malicieux. Mais qui sait, d'ici-là, Pierre sera sûrement revenu et je suis sûr que, pour se faire pardonner, il acceptera certainement de me remplacer. En fait, je ne crois pas qu'il me laissera vraiment le choix. Réfléchis, tu as tout à y gagner. Tu vas passer une soirée tranquille chez toi devant Netflix et, en prime, Pierre sera là pour te chouchouter.
Par fierté, Ben avait bien envie d'envoyer bouler Fred mais il était prêt à accepter n'importe quel marché qui lui éviterait un passage à l'hôpital. Et la perspective de passer la soirée à regarder ses films préférés avec un plateau de sushis et un Pierre à ses petits soins n'était pas pour lui déplaire. Ça aura au moins le mérite de rattraper cette journée lamentable.
-On a un live ce soir, rappela le brun.
-Je ne pense pas que Pierre le maintiendra après tout ce qui s'est passé. Surtout lorsqu'il apprendra ce qui t'est arrivé.
Ben sourit tristement et baissa la tête. Pierre se faisait toujours du souci pour lui. Tout comme lui se faisait toujours du souci pour Pierre. Mais aujourd'hui, Pierre n'avait pas été là pour lui. Ce n'était pas de sa faute, Ben en était conscient et il savait que le blond ne serait jamais parti si il avait su qu'il ferait un malaise pendant son absence mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment d'abandon. Il ne l'avait pas dit à Fred mais depuis qu'il avait repris connaissance, il avait une sensation étrange au niveau du cœur. Et pour une raison qu'il ignorait, il était certain que ça n'avait rien à voir avec un souci de santé. C'était une sorte de vide, comme si une partie de son cœur n'existait plus, comme si il n'y avait plus qu'une moitié de cœur dans son corps. Autrement, il se sentait parfaitement bien.
Fred posa une main amicale sur l'épaule de son ami.
-Alors, on fait comme ça ?
-Ok, accepta le brun. Je prends mes affaires.
Ben prit sa veste, gratouilla les oreilles de Polo pour lui dire au revoir puis se dirigea vers la sortie tandis que Fred le suivait, son portable à la main.
-Il est 15h42. Je vais prévenir Pierre de ce qui s'est passé.
Ben sortit de la pièce en silence. Alors que Fred le rejoignait, il entendit Guillaume depuis l'open space parler d'une voix tremblante.
-Mais... ce n'est pas possible... il y a forcément une erreur...
Un horrible sentiment d'angoisse envahit le brun qui échangea un regard inquiet avec Fred. Jamais il n'avait entendu Guillaume parler ainsi. Il semblait... anéanti. Nerveux, il se dirigea vers l'open space avec Fred. Dylan, Fanny, Thomas, Agathe et Jordie étaient là mais aucun ne travaillait. Tous regardaient Guillaume au milieu de la pièce, un téléphone à la main. Il avait un air atterré et son teint avait viré au gris. Personne ne savait à qui il parlait mais il s'agissait de quelque chose de grave.
-Oui, très bien... j'arrive tout de suite.
Il raccrocha lentement et laissa son bras pendre mollement à côté de lui, hagard, le regard dans le vide. Ce fut Fred qui posa la terrible question.
-Qu'est-ce qui se passe, Guillaume ?
Et la réponse fut encore plus atroce. Guillaume posa un regard douloureux sur ses deux amis et dit d'une voix chevrotante.
-C'est Pierre. On lui a tiré dessus.
Bon voilà, j'espère que ça vous a plu. N'hésitez pas à me laisser uncom, c'est un rayon de soleil dans ma vie – à l'image de Pierre et Ben à qui jesouhaite tout le bonheur du monde, ils le méritent et de loin pour toute lajoie qu'ils nous apportent. Gros bisous et à la semaine pro.
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Avec Et Sans Toi
FanfictionPour les besoins d'un live, Pierre se retrouve obligé de faire une rapide course dans un centre commercial. Il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver piégé dans une prise d'otages. Tandis que Pierre va se retrouver dans une situation critique, Be...
