Chapitre 21 : Les Bonnes Questions

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Coucou tout le monde, tout d'abord un grand merci et mes plus plates excuses à nonorufier qui m'a écrit deux messages et que j'ai oublié de remercier lors de mon dernier chapitre – je suis vraiment désolée, c'est vraiment indigne de ma part. Comme toujours, un immense merci à mon trio de commentateurs qui me soutiennent envers et contre tout malgré la douleur qu'il y a dans cette histoire. Vous êtes vraiment formidables. Merci à verrecroce_6, j'avais peur que vous trouviez la guérison de Ben un peu trop « facile » mais encore une fois, j'étais vidée question douleur et tristesse, je n'en pouvais plus. C'est vraiment dur de placer deux personnes aussi solaires que nos petits bébous dans des situations aussi douloureuses. Merci Moutchyss, tu es toujours patient et adorable avec moi, je ne mérite pas tes coms emplis de gentillesse avec les chapitres que je vous laisse. Et bien sûr, merci à Diva, toujours présente et prête à voir ce que je réserve avec mes histoires. Ne t'en fais pas, question idéaliste, je ne vaux pas mieux que toi. Je suis exactement pareille que toi, à ceci près que moi, c'est Pierre que je considère comme presque parfait – ça ne se voit pas du tout, pas vrai ;-P Et merci à Charlielissander qui fait également preuve d'une grande patience à mon égard. Merci à tous ceux qui me lisent dans l'ombre, je ne parle pas assez de vous, merci de voter et de vous abonner, cela m'apporte tant de bonheur. Je vous laisse profiter de ce nouveau chapitre. Bonne lecture ;-)

Durant les vacances de Benjamin, Pierre passa son temps à faire ce qu'il avait toujours fait lorsqu'il voulait éviter de penser à un problème qui le tourmentait : il se plongea dans le travail. Il s'occupa de toute la gestion de la société qui était en plein essor, allant jusqu'à prendre en charge une partie des responsabilités de Guillaume et Fred, arguant qu'il leur était redevable d'avoir aussi bien dirigé Maison Grise en son absence.

Le connaissant depuis au moins dix ans, ils savaient très bien que ce n'était qu'une façon pour lui d'évacuer son stress. Car même si il ne voulait pas le montrer, Pierre était en proie à la pire crise existentielle qu'il ait jamais connu. À la moindre seconde d'inattention, ses pensées se mettaient à dériver vers l'Italie, là où se trouvait ce beau brun qui l'obsédait jour et nuit. Il attendait et appréhendait en même temps son retour car il savait, en son for intérieur, qu'une fois que Ben serait revenu, leur relation prendrait un tournant décisif et que cette fois-ci, il n'y aurait plus de retour en arrière.

Et cela le terrifiait. Il s'imaginait sans arrêt Ben en train de lui dire que tout était fini, que tout ça allait trop loin, que leur lien ne valait pas toute la peine qu'ils enduraient. C'était son pire cauchemar. Un cauchemar qu'il faisait depuis des années : le jour où Ben l'abandonnerait, le laisserait sur le bord de la route, partirait définitivement sans se retourner. Pierre avait honte de penser ça, il savait maintenant combien Ben tenait à lui et ne mettait pas en doute ses sentiments mais on ne se débarrassait pas si facilement d'une conviction qu'on avait eu pendant des années.

Alors, il travaillait, encore et encore. Et quand il ne travaillait pas, il faisait du sport. L'adrénaline que lui apportaient le basket et le tennis ne lui avaient jamais été aussi nécessaires, aussi vitales que durant cette semaine. Il se défoulait jusqu'à l'épuisement, allant parfois jusqu'à martyriser son corps qui criait grâce, mais Pierre n'en avait cure. Il savait au moins que, lorsqu'il rentrerait, il pourrait s'écrouler sur son lit, la tête dans les oreillers et plonger immédiatement dans un sommeil plus que bienvenu au lieu de se torturer sur le retour de Ben et des changements qui en découleraient irrémédiablement.

La semaine passa étrangement vite et Pierre crut halluciner en voyant sur son portable qu'on était déjà vendredi. Le retour de Ben était prévu pour lundi. Et quels que soient les doutes qui le tourmentaient, il lui manquait atrocement. Chaque battement de cœur martelant sa poitrine lui causait une douleur lancinante, semblable à celle d'un bleu sur lequel on ne cessait d'appuyer. Il éprouvait un manque perpétuel de Ben, de sa voix, de son rire, de son corps, de son odeur, de sa chaleur, de sa peau.

Avec Et Sans ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant