Avec Et Sans Toi

Chapitre 7 : Le Diagnostic

Coucou tout le monde, et pardon. Pardon pour toute la douleur qu'il y a dans cette fic. Je me mets à votre place et si je lisais cette histoire chapitre par chapitre à ce niveau, je me dirais « mais pourquoi je lis ça ? Pourquoi je me fais autant de mal ? » Je comprends totalement que plusieurs personnes ne lisent une histoire qu'à la fin – moi aussi, je fais ça avec les auteurs réguliers. Merci à mon petit trio de commentateurs, les étoiles de mon ciel Verrecroce – je sais, ça ne veut rien dire. Sérieux, vous m'apportez tant de bonheur. Merci également à tous ceux qui votent pour mes fics et qui prennent le temps de me lire. Je reviens sur l'afflux des Youtubeurs que j'ai créé dans cette fic pour soutenir Pierre. Je me rends bien compte que c'est très idéaliste et peut-être pas très réaliste. Mais voilà, on parle de Pierre, l'un des pionniers du Youtube Game. Même plus que ça, dans la vidéo du beerpong de Morgan, j'ai réalisé à quel point tout le monde se tourne vers lui – la scène où Morgan et Fred s'accrochent à lui résume tout. Pierre n'est pas le plus célèbre des Youtubeurs ni celui qui a le plus de vues, il ne fait pas trop parler de lui, mais j'ai l'impression qu'il est pour tous le pilier de Youtube, le roc, celui que tu peux contacter n'importe quand pour avoir des conseils ou un peu d'aide, même si tu débutes sur la plateforme ou que tu ne le connais pas plus que ça. Et à la fin de la vidéo, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que le jour où il arrêtera Youtube – pitié que cela arrive le plus tardivement possible – ils seront vraiment tous perdus. Alors voilà, j'ai voulu retranscrire cette impression dans cette histoire. Je n'ai pas intégré Squeezie parce que d'après ce que j'ai compris, il est un peu à part dans le Youtube Game et j'ignore si lui et Pierre se connaissent plus que ça. Sans plus attendre la suite de cette histoire. Je vous souhaite à tous une bonne lecture ;-)

La nuit était presque tombée. Les secondes s'étaient transformées en heures. Ben avait l'impression d'avoir attendu toute sa vie dans cette salle d'attente. Il ne supportait plus cette torture et, en même temps, elle le rassurait : si cela prenait autant de temps, cela signifiait que Pierre n'était pas...

Son cœur se tordit douloureusement au point qu'il dût fermer les yeux. Son cerveau était incapable d'associer Pierre avec cette idée de... fin. Pour lui, Pierre avait toujours représenté le début de quelque chose, le début d'une vidéo ou d'une blague. Pas ça. Jamais. Non, c'était impossible, ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Ben refusait de l'accepter. Ils avaient encore tant d'aventures à partager, tant de vidéos à tourner, tant de blagues à se raconter, tant de jeux de mots à trouver, tant de choses à découvrir. Non, Pierre ne pouvait pas lui faire une chose pareille. Jamais il ne le lui pardonnerait.

Ben fut pris de sueurs froides lorsque la porte s'ouvrit sur le médecin qui leur avait parlé quelques heures auparavant. Il frissonna en voyant sa mine grave et se leva. Tous l'imitèrent et se réunirent autour du médecin. C'est à cet instant qu'il réalisa à quel point ils étaient nombreux. De nombreux youtubeurs étaient présents, tels que Lolywood, Swann, Lena Studios, Kemar, Hugo, Darko, Charles et Mélanie ainsi que la quasi-totalité des membres de Maison Grise. Les rares qui n'étaient pas venus tentaient difficilement de gérer le tsunami qui venait de s'abattre sur leur petite entreprise.

Ben sentait la présence rassurante de Fred et Emy auprès de lui. La jeune femme avait passé son temps à le noyer de paroles bienveillantes et pleines d'espoir. Ça aurait pu l'énerver plus qu'autre chose, et pourtant il avait trouvé de la force dans les mots de son amie. Il n'avait rien dit mais il lui en était extrêmement reconnaissant. Tous ceux qui étaient entrés avaient pris la peine de lui parler et de compatir, comme si ils voulaient lui présenter leurs hommages. Il ne comprenait pas pourquoi. Certes, il formait un duo avec Pierre mais ils ne se connaissaient que depuis cinq ans. C'était plutôt vers Guillaume et Fred qu'ils auraient dû se tourner.

-Je suis désolé que cela ait pris aussi longtemps. Je sais combien cette attente est pénible, commença le médecin.

Ben sentit la peur le glacer. Ça partait mal ! Il s'étendait sur les excuses au lieu d'aller droit au but.