16 août 2008.
Le vent soufflait légèrement, adoucissant la forte température de la journée. Tout le monde sortait pour profiter du soleil. Les adultes se baladaient ensemble alors que la plupart des enfants jouaient dans les parcs. De jeunes chérubins contents de pouvoir gambader comme bon leur semblait. Ils jouaient ainsi entre eux, à divers jeux tout aussi divertissants les uns que les autres. Souvent, ils jouaient au foot ou au loup touche-touche.
Dans un parc verdoyant au cœur de la ville russe de Saint-Pétersbourg - aussi appelée Piter, se trouvait un grand nombre d'enfants et de parents qui s'asseyaient non loin d'eux dans le dessein de les surveiller. Ils discutaient entre adultes, souriant à de nombreuses reprises à ces moments où ils pouvaient observer leurs progénitures s'amuser. Le parc de Pavlovsk entourait un château sur six cent hectares. Il se parait d'un grand lac et de jardins à l'anglaise. Il se dispatchait en neuf secteurs, souvent accessibles au public.
Dans l'un de ces secteurs, connu pour ses arbres à la beauté grandiose, se trouvait une petite fille, adossée contre le tronc d'un saule pleureur. Un magnifique arbre que l'on croirait en larmes, grâce à sa silhouette pittoresque et ses rameaux longs et flexibles touchant de temps à autre le sol. Bien qu'il semblait triste, cet arbre majestueux demeurait d'une grande beauté, sur toute sa hauteur. Contre son écorce vieillissante, se tenait la fillette. Complètement seule.
Sa voix angélique chantonnait au fur et à mesure que son crayon de bois effleurait un cahier gris. Elle semblait concentrée et entreprenante dans ce qu'elle faisait. Ses longs cheveux châtains tombaient en cascade sur ses épaules, si bien qu'ils touchaient le sol. Ses lèvres d'un incroyable rouge, viraient à la couleur du sang. Elle les mordait avec douceur, signe visible de sa concentration. Sa peau de porcelaine se colorait d'une teinte si claire qu'on avait l'impression qu'elle se fondait dans la couleur de son pull pâle.
Quelques enfants passaient devant la fillette, s'arrêtaient parfois, complètement obnubilés par son apparence. Leurs yeux ne parvenaient que très peu à se détacher d'elle. Leur contemplation, presque admirative, voire rêveuse, les laissait là à attendre. Un bon nombre de fois leurs bouches s'ouvraient, Il était assez surprenant de voir une personne dont la peau se confondait à la pâleur de ses vêtements. Du côté de la petite fille, ne suintait qu'une profonde indifférence, voire une ignorance luisante d'être ainsi le centre de l'attention. Elle ne daignait que très rarement relever la tête, restant imperturbable quant à sa concentration.
En ce jour, elle voulait à tout prix terminer son dessin pour l'offrir à son père. La seule personne qui était toujours présente pour elle et envers qui elle éprouvait un amour inconditionnel. Seul son père comptait à ses yeux ; il était l'unique être à l'aimer pour ce qu'elle était. Sa mère, elle, ne lui prêtait aucune attention. La pauvre n'écopait que de regards noirs et de bons nombres d'ordres de sa part. Sa marâtre n'agissait pas comme une mère aimante. Elle ne lui préparait pas de bons petits plats, ne lui apprenait pas à coudre, ne l'aidait pas à se coiffer... La réprimander, la frapper en l'absence de son père et l'insulter de noms d'oiseaux était un piètre résumé de ce qu'elle lui réservait jour après jour.
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Death Lover : Retrouvailles (Russkaya Kukla Triloya - Partie 1)
Romance"Si je dois m'interdire de t'aimer pour te protéger, je le ferai" Ils se retrouvent après huit ans de séparation. L'un est un homme insatiable. L'autre est une femme tourmentée. Deux âmes brisées aux passifs diamétralement opposés, mais aux maux t...