4 avril 2014.
Pour un enfant, il était parfois difficile de se sentir mal à l'aise avec sa famille. Cela s'avérait insupportable d'être méprisé pour des raisons qui nous échappent complètement. Ça deviendrait très vite invivable de devenir un souffre douleur en l'absence d'un parent, de subir parfois des maltraitances physiques en plus de celles psychologiques liées à ce rejet.
Un pauvre gamin, pris dans ce genre de situation, se demandait ce qu'il avait fait de travers, cherchait même à déceler ce qui n'allait pas chez lui. Il remettait toute son existence en question, voulant à tout prix comprendre et résoudre le problème. Il était prêt à n'importe quoi pour trouver la source de ce mal et l'éradiquer en le corrigeant. Il souhaitait plus que tout au monde que ce quotidien pesant change.
C'est ce qu'espérait aussi une jeune fille, aussi belle qu'une rose en plein printemps. Elle désirait plus que tout connaître l'amour maternel, la complicité fraternelle... Elle aimerait tout simplement avoir une famille qui l'aime et non plus un père qui lui donnait un amour inconditionnel contre la haine démesurée de sa génitrice et de son frère.
Chaque fois que son père quittait la maison pour son travail - ce qui arrivait fréquemment au vu de ses longues journées - sa vie devenait une épreuve. Être chauffeur routier n'aidait pas beaucoup. En son absence, Belle avait un quotidien peu rassurant. Elle devait se plier aux ordres de sa mère, Galiléen, et de son frère. En plus de choses immorales...
Dire qu'elle n'était qu'une esclave serait un euphémisme. Elle était sous la menace constante que son cahier de dessin ainsi que ses sorties dans le parc soient supprimés. Ses croquis étaient une partie d'elle et les sorties dans le parc lui permettaient de voir son ange gardien. En utilisant ces arguments, ses bourreaux s'assuraient donc une totale obéissance de sa part.
Elle ne pouvait pas couper tout contact avec ce garçon doux et amusant. Il était son meilleur ami, son confident. Elle ne l'aurait laissé tomber pour rien au monde. Même s'ils venaient à se séparer et à ne jamais se retrouver, le destin déciderait de les réunir. Leurs âmes et cœurs étaient scellés l'un à l'autre.
— Shlyukha7, viens ici ! hurla une voix masculine.
Belle sursauta face au ton colérique de son frère. Elle ignorait les origines de sa mauvaise humeur, mais dans tous les cas, cela ne présageait rien de bon. Ce fut avec crainte, le corps tremblant, qu'elle arriva dans la chambre de Trusloc. Le garçon se tenait devant elle, frappant du pied, le regard noir. Quand sa sœur fut à son niveau, il lui attrapa les cheveux puis lui donna une claque.
Il venait de voir de la poussière sur la commode de sa chambre, alors que cette catin se devait de la nettoyer à fond. Il ne supportait pas qu'elle ne fasse pas parfaitement ce qu'on lui demandait.
— C'est quoi ce bordel ?! vociféra-t-il en claquant le visage de Belle sur la commode "poussiéreuse".
La jeune fille se mit à pleurer, la peur s'acquittant de son corps. Son frère la fusillait du regard, prêt à la punir pour cet oubli.
C'était impardonnable, elle allait payer pour sa bêtise !
— Mets-toi à genoux, ordonna-t-il sèchement.
Sachant très bien ce qui allait suivre, la petite fille se mit à pleurer.
— Je t'en prie, pas ça... gehenna-t-elle, tremblante.
Le supplice de Belle importait peu au garçon qui se contenta de lui rire au nez. Il lui assena une ultime gifle, la faisant tomber au sol. Trusloc enleva son jean, suivit de son sous-vêtement et se présenta devant sa bouche. Il tira sur ses cheveux pour l'obliger à se redresser tandis qu'elle entrouvrit les lèvres. Une nausée remonta brusquement au fond de la gorge de la russe. Elle ne put la refouler qu'il s'introduisit en elle, contraignant Belle à faire ce qu'il désirait tant. Telle était sa punition à chaque fois qu'elle n'était pas parfaite.
Plus il allait et venait dans sa petite bouche, prenant un malin plaisir à taper le fond de sa gorge, le cœur de la fillette se remplissait d'un profond émois écoeuré. Les larmes ne cessaient de rouler sur ses joues. Elle se sentait si faible en ce moment même. Elle ne pouvait lutter contre lui, il était bien trop fort. Elle était sa poupée de chiffon voire sa marionnette, celle qu'il manipulait à sa guise.
Son plaisir éclata. Trusloc souilla volontairement sa sœur en déversant sa semence sur son visage. Son liquide chaud s'étala dans les cheveux de Belle, ses joues et son front. Sa bouche quant-à elle se cercla d'une épaisse couche de ce dernier.
— La prochaine fois évite de me décevoir. Maintenant, dégage, Shlyukha ! Tu es bien trop dégueulasse pour rester ici.
Belle se leva, honteuse, puis partit en courant le plus loin possible. Belle quitta sa maison à toute vitesse sans avoir pris la peine de se couvrir, s'étant simplement essuyé le visage avec un torchon. Elle se sentait honteuse que son frère lui fasse ça, et savait que ce n'était pas normal de faire ce genre de choses à sa sœur. Les tremblements de son corps se joignaient à son opprobre. La confusion gagnait la fille qui ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal. Elle s'acharnait chaque jour pour satisfaire sa famille mais à chaque fois, ils la punissaient.
Pourquoi tant de haine ? Elle qui ne désirait qu'une famille aimante...
Belle parcourait les rues de Saint-Pétersbourg, le feu aux fesses, jusqu'au parc. Dans sa précipitation, elle buta sur une racine sortant du saule pleureur. Heureusement, deux mains vinrent lui attraper les épaules pour la plaquer contre un torse chaud. Belle voulut s'enfuir, encore terrifiée de ce qui lui était arrivé mais la prise qu'exerçait le nouveau venu sur son corps l'en dissuada. La tête de la jeune russe se posa dans le cou, reconnaissant une odeur entre mille. Angel. Sa honte éclata dans les bras de celui-ci, qui la maintenait fermement contre lui.
Il ne savait pas ce qui l'avait mise dans un tel état. Il s'en rongeait intérieurement. Au fond, il était conscient qu'elle ressentait un profond mal-être avec sa famille, probablement à l'origine de sa perte de contrôle. La situation d'aujourd'hui ne faisait pas exception. Cette vieille peau ou encore son putain de fils au nez de troll venaient encore de faire des siennes.
— Que se passe-t-il, moya kukla ? Qu'est-ce-qui t'a mis dans cet état ? s'enquit-il rapidement tandis que l'inquiétude le tenaillait.
La fille releva les yeux, c'était alors que Vitali comprit ce qui venait de se passer au liquide visqueux qui la recouvrait. Son visage collant et ses cheveux encore salis ne pouvaient que confirmer ce qu'il pensait.. De plus, sa fine bouche s'entourait de la trace de cette raflure. Il recula brutalement de Belle en poussant un cri de rage. L'adolescent donna un coup de pied dans un tronc avant de le frapper de son poing. Une fois, deux fois, trois fois... La rage pulsait dans ses veines, tel un poison incendiant la moindre parcelle de sa peau.
Ses mains saignaient mais il s'en fichait, il fallait qu'il se défoule. Il entrait peu à peu dans un état second, ce qui n'échappait pas à sa meilleure amie. Elle courut vers son ami et lui encercla la taille de ses bras. Sa tête se posa sur son dos alors qu'elle lui caressait le ventre.
— Je vais le tuer ! Je vais le démembrer, le castrer ! Je vais lui briser les jambes ! s'écria-t-il comme un fou.
— Angel... Calme-toi... Je t'en prie...
Il se retourna pour la fixer avec froideur, poings et mâchoire serrés.
— Me calmer ? Comment veux-tu me que je me calme alors que ce putain de bâtard t'a obligée à lui tailler une pipe ?! Hein ?! Tu veux que je ne sois pas en colère après ça ?! Tu te fous de moi ! hurla-t-il, ivre de rage.
— Je... Je ne veux pas que tu t'énerves...
Le visage du mafieux s'adoucit légèrement, il ne supportait pas de la voir ainsi. Il la colla à nouveau contre lui puis lui caressa les cheveux. Il ne ferait rien pour le moment, il devait avant tout s'occuper de Belle. Il devait l'aider.
Il se promit en son for intérieur de faire la peau à cet enfoiré, en commençant par le castrer...
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Death Lover : Retrouvailles (Russkaya Kukla Triloya - Partie 1)
Storie d'amore"Si je dois m'interdire de t'aimer pour te protéger, je le ferai" Ils se retrouvent après huit ans de séparation. L'un est un homme insatiable. L'autre est une femme tourmentée. Deux âmes brisées aux passifs diamétralement opposés, mais aux maux t...