La chaleur emplissait doucement l'atmosphère, caressant d'une brise agréable le visage des habitants de Piter. Ils reprenaient peu à peu leur activité quotidienne. La journée débutait à peine et il leur fallait aller travailler, ou bien s'adonner à diverses choses. Nombreux étaient matinaux, hâtifs de se mettre au boulot. D'autres se prélassaient encore bien au chaud dans leur lit, profitant de la chaleur et douceur de celui-ci. Toutefois, malgré le nombre incalculable de Saint-Pétersbourgeois rangés dans cette tranche de personnes, quelques exceptions se trouvaient en proie à un retour chez soi. Ces russes rentraient chez eux après une nuit passée à l'extérieur. Le temps de dormir était arrivé, ce qui était amplement mérité.
Vitali et Belle Corkïvif faisaient partie de cette catégorie.
Deux jeunes mariés rentraient dans leur appartement secondaire. Ils étaient fatigués, las de cette soirée. Le marié s'avérait quelque peu blasé d'avoir dû en faire autant. Tantôt, s'il s'était écouté, son mariage avec Belle se serait passé en compagnie d'un comité restreint, sans réception. Il ne s'était guère accordé cette idée qui lui semblait alors comme un souhait inexaucé à une heure si tardive. Bien que ce désir était conséquent, il se faisait mince face à l'obsession qu'il avait éprouvé : celui de montrer à tous que Belle Cardouv était sa femme. Ainsi, personne ne viendrait la lui prendre, à moins de vouloir mourir décapité en public.
Oh oui, décapité. Égorgé... Ou bien éventré... Non, plutôt écartelé.
Il n'hésiterait pas à le faire si un homme ou bien une femme se mettait en travers de sa route, désireux de ruiner le seul lien que le maintenait sur ce semblant de droit chemin. En venir à une telle action ne le gênerait guère, il en ressentait plutôt du plaisir de tous les voir se pisser dessus. Voir du sang couler et entendre ces cris d'agonies serait seraient savoureux, oui, pour son bon plaisir. Les choses étaient simples pour le monde extérieur : ne pas venir l'emmerder et nuire à son couple.
Était-ce compliqué ? Vraisemblablement pas pour des personnes rationnelles mais probablement pour des petits cons susceptibles de convoiter sa moitié. Au moindre soupçon, il ne prendrait aucun risque. Les tuer et les découper pour leurs familles serait alors la seule option. Alors qu'il esquissait un sourire à ces délicieuses pensées, Belle demeurait stressée quant au déroulé de la soirée. Elle avait aimé revoir du monde et discuter de façon normale avec des personnes simples. Mine de rien, ça lui avait fait du bien de sortir de ce contexte instable aux côtés de son époux. De se vider la tête après ces derniers jours. Belle était cependant triste de ne pas avoir compté son frère et sa sœur plus d'une heure à la réception. Ces derniers s'en étaient allés afin de surveiller le déroulement de leur plan. D'ici peu, dans quelques jours tout au plus, elle serait enfin fixée sur leurs avenirs.
Aurait-elle l'occasion de vivre avec ce russe à l'attitude d'homme des cavernes ?
Il n'était pas simple à vivre. Il pouvait changer d'humeur en un battement de cils pour d'infimes raisons. Il serait alors capable de mettre le monde en sang en cas de grosse crise de nerfs, de perte de contrôle que nul ne parviendrait à maîtriser, pas même elle. Elle vivait constamment dans la crainte de faire un faux pas et que tout ce qu'elle avait pu construire avec lui éclate en un claquement de doigt.
Or, elle ne le voulait pas.
Elle était prête à tout pour l'aider à se contrôler, à enfin trouver une vie heureuse et stable. Le travail s'avérait de taille mais elle savait qu'elle y arriverait. Elle était prête à tout sacrifier pour son bien être, même son propre bonheur. Lorsqu'on aime quelqu'un, on fait tout pour le protéger des dangers extérieurs.
À cette heure, là n'était pas la question de le protéger mais de maintenir son stress en arrière. En effet, il se montrait de taille face à son inquiétude. Elle redoutait l'après mariage depuis un moment, elle ne se sentait guère apte à franchir la suite de la tradition. La nuit de noces. Étant encore pure, ça ne pouvait pas arranger son angoisse. Elle était clairement novice dans ce domaine à contrario de son mari qui en connaissait certainement un rayon. Elle avait même entendu dire par Lubia et Stanislav qu'il possédait des penchants sexuels en accord avec sa personnalité.
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Death Lover : Retrouvailles (Russkaya Kukla Triloya - Partie 1)
Romance"Si je dois m'interdire de t'aimer pour te protéger, je le ferai" Ils se retrouvent après huit ans de séparation. L'un est un homme insatiable. L'autre est une femme tourmentée. Deux âmes brisées aux passifs diamétralement opposés, mais aux maux t...