Chapitre 26

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«Ça fait tant de temps que cela me démange de te tuer, Galiléen Cardouv. J'en deviens obsédé tant le jour où je te couperai la tête me guette. Je rêve de te faire la peau, de te mutiler de toute part et de te brûler vive depuis des années. Une misérable femme ayant fait du mal à la prunelle de mes yeux. Sais-tu qu'il ne faut pas s'en prendre à ma famille et encore moins à ma promise ? Profite de tes dernières secondes de répits, ferme une dernière fois les yeux et écoute ce silence. J'arrive, tiens-toi prête.»

La vengeance était un plat qui se mange froid, disait-on.

Pour le vengeur, les représailles les plus réjouissantes s'exécutaient un certain temps après l'affront. Il pouvait ainsi les préparer avec soin afin qu'elles prennent son adversaire au dépourvu, lorsquequand ce dernier n'était plus sur ses gardes. Il échafaudait un plan méticuleux, à la hauteur de son désir de talion. En soi, la vengeance pouvait prendre des tournures démesurées... Tout dépendait du vengeur, s'il s'avérait patient et minutieux. La majeure partie du temps, le punisseur n'était pas très patient, il passait rapidement à l'action. La vengeance effectuée était alors bâclée. Dans le cas où il était patient, la punition changeait : un crime songé dans les moindres détails, pensé pour être poignant et dur.

Vitali était de ceux est l'une de ces personnes, celles qui préparaient leurs punitions avec le plus grand soin. Pour ce genre de loisirchoses, il avait cette capacité àde prendre son temps, épris d'une patience bien étonnante au vu de sa personnalité explosive. Ses cibles pensaient qu'il les avait oubliés alors qu', il les guettait tapis dans l'ombre, jusqu'à s'enquérir de leurs faiblesses mentales et physiques.

Le mafieux se connaît mieux que quiconque pour ses tortures sanguinaires et cruelles. Si quelqu'un passait sous ses mains, il ne ressortaitirait jamais vivant de la Kosilka. Ou du moins pas entièrement. Palach avait la fâcheuse habitude d'envoyer la têtees têtes de ses victimes, soigneusement posées dans des cartons à pâtisseries, chez la famille dudes défunts. Parfois, il lui arrivait d'être gentil... La famille ne recevait que des cendres avec une lettre de menaces. De temps à autre, il les remplaçait par des morceaux de corps humains : doigts, orteils, cœurs, cheveux... Tout variait selon son humeur, qui n'était généralement jamais bonne. Vitali se mettait toujours dans une colère noire, ce qui le poussait à commettre des actes peu catholiques. Un véritable monstre, souvent dit possédé par le Diable.

Un démon qui contrôlait de moins en moins ses pulsions meurtrières. Un monstre qui sombrait de plus en plus à mesure que son ombre prenait l'ascendant sur son corps. Palach périssait au plus profond de son enfer. Il chutait dans les abysses d'un mal qui dépassait tout entendement.

Tôt ou tard, Vitali ne serait plus.

Dans certains cas, plutôt rares, le bourreau n'envoyait rien. Il souillait plutôt les corps, donnant des organes aux chiens errants. D'autres finissaient leur vie dans de l'acide hyaluronique. Les restes étaient utilisés pour des expériences menées par les scientifiques de la faucheuse afin de créer des maladies, bombes génétiques, antidotes... Trusloc Cardouv fut l'un des derniers humains à être utilisé pour la science, et bientôt, sa génitrice subirait le même sort. D'ici la fin de la journée, tout au plus.

Cette femme se trouvait déjà dans la Kosilka, dans sa salle personnelle : Komnata. Sous la demande de leur chef, les mercenaires de la mafia avaient soigneusement préparé cette sorcière. Elle se trouvait toute offerte pour le bourreau de PeterPiter, simplement apprêtée uniquement d'un sac sur la tête, ainsi que d'un torchon gras sur la bouche. Elle ne portait aucun vêtement, mais avait tout de même été lavée avec soin par des bonnes. Galiléen n'attendait plus que lui, déjà positionnée sur l'un de ses instruments de torture préférés du mafieux : l'âne espagnol.

Death Lover : Retrouvailles (Russkaya Kukla Triloya - Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant