Chapitre dix

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Mes cher(e)s lecteurs/lectrices, je vous souhaite à tous un très Joyeux Noel et de bonnes fêtes de fin d'année ! (:

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Bon sang, mais dans quel pays nous vivons ?! Il doit faire moins cinquante degrés pour que je tremble autant de ma place, ce n'est pas possible autrement ! Mes doigts sont figés dans mes poches de manteau et je n'arrive plus à sentir mes orteils. J'ai de la fumée blanche qui sort à chaque fois que j'expire et j'ai mes cuisses qui commencent sévèrement à me picoter, signe que ce n'est pas un temps à traîner dans les rues.

Voilà déjà une heure que nous assistons à l'entraînement de Takami avec Fuyumi et Shigaraki. Une heure qu'on est installé dans les gradins, bravant le froid, pour voir des mecs courir après un ballon comme si leur vie en dépendait. Je n'aurais jamais cru que je ferais une chose pareille pour un mec que j'apprécie même pas, mais il faut croire que pour le bonheur de ma petite sœur adoré, je suis prêt à n'importe quoi. Trouvant le temps long, j'ai essayé de m'échapper de cette situation en inventant une subite envie de fumer avec mon ami, pour me dégourdir et pour faire autre chose que regarder l'équipe se disputait leur match – et encore, si on peut appeler ça un match parce qu'ils ne font que s'amuser ! - mais j'ai récolté un regard noir de la part de Fuyumi, qui m'a interdit d'aller ''nourrir mon cancer des poumons'' sous peine qu'elle en parle aux parents. Ça ne m'a pas fait peur, mais je n'ai pas bougé pour autant parce que le fait d'évoquer ça devant mon père me rend nerveux. J'espère qu'il ne sera jamais au courant, afin de m'éviter une dérouiller devant tout le monde.


- Ils vous restent plus que dix minutes, les gars ! L'équipe un, essayez de marquer un autre but et l'équipe deux, défendez votre terrain au possible !


Oui, plus que dix minutes ! Merci, mon Dieu, il ne reste plus longtemps avant de pouvoir rentrer à la maison. J'ai vraiment hâte de pouvoir regagner ma chambre et m'emmitoufler dans ma couette, bien au chaud. Tant pis pour mon petit frère, a qui j'ai promis de donné un coup de main pour ses devoirs. 

Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je tourne mon visage vers la gauche pour voir Shigaraki. Il observe les gars faire des allers et retours avec le ballon, sans expression particulière, mais je sais qu'il s'ennuie. Sa jambe gauche tressaute à un rythme régulier, son pied venant taper sur le sol. Je me demande pourquoi il est encore là, il aurait pu partir depuis longtemps. Je suis sur que son père va lui chercher des problèmes, a être resté si longtemps hors de chez lui sans même le prévenir. Parce que même si nous nous adressions peu la parole, je ne l'ai pas vu touché à son portable depuis un paquet de temps. Enfin, il n'a jamais aidé la technologie donc ça ne m'étonne qu'à moitié.


- Yes, Keigo vient de marquer un panier, ils sont devant l'autre équipe ! Tu as vu, Touya ?


Fuyumi se tourne vers moi pour me poser sa question, large sourire aux lèvres et j'hoche la tête pour lui faire plaisir, parce que c'est évidemment faux. J'étais passionné par le geste de Shigaraki a mes côtés. Et en relevant la tête, j'ai le malheur de croiser le regard de Takami. 

Au départ, je pensais qu'il avait les yeux rivés sur ma sœur avec son sourire débile sur les lèvres. Mais non, c'est bien moi qu'il regarde. Il ose enfin m'affronter parce que depuis le début de son entraînement, il a évité comme la peste de me regarder ne serait-ce qu'une seconde. C'est comme si m'avoir vu rire avec ma sœur l'avait profondément choqué et qu'il avait décidé de faire du boudin dans son coin. Pas que son comportement m'ait fait quelque chose, je m'en fou pas mal de ce qu'il pense de moi, mais je ne comprends pas pourquoi il a réagit ainsi. J'ai du mal à le comprendre.

Le petit-ami de ma sœur. [DabiHawks]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant