Chapitre vingt-sept

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Le chapitre est enfin là.. ❤️
***

Ayant fini ma cigarette, je décide de rentrer avant de finir complètement congelé sur place. Les températures ont encore chutés et de la fumée se forme à chaque respiration. Je comprends pourquoi personne n'ose s'aventurer dans les rues par cette froidure. La chaleur du café m'accueille à bras ouvert et je frissonne dû au changement de température. Je rejoins le fond de la salle, où je retrouve Takami complètement affalé sur la table, son front posé dessus et les bras ballants. Il a l'air totalement épuisé et marmonne des choses que je n'arrive pas à comprendre quand je reprends ma place sur ma chaise. Il se tait lorsqu'il ressent ma présence, et un petit silence s'installe avant que je penche ma tête sur mon épaule.

- T'es mort ?

- J'aimerais l'être, ouais...

Il ne bouge pas d'un centimètre, même lorsqu'on entend son portable sonnait quelque part dans ses poches. Il joue les cadavres immobiles et j'en roule des yeux. C'est notre conversation qui la vidé de toute énergie ? Ou alors ce sont ses pensées ? Ça doit tourner à plein régime à l'intérieur et il doit certainement se poser des milliard de questions. 

Posant ma cheville droite sur mon genou gauche, je place mon visage dans ma main et observe sa tignasse désordonné.

- Et pourquoi souhaites-tu cela, monsieur le populaire ?

Je l'entends soufflé alors qu'il hausse les épaules, et je le presse un peu pour qu'il me réponde.

- Allez, dis-moi tout, promis je me moquerais pas.

- Même si tu dis ça, tu te moqueras forcément de moi à un moment donné...

- Mais non, tu me connais mal.

Mais même avec ces quelques mots, je n'arrive pas à le faire réagir comme je le souhaite et je tends soudainement ma main droite. Le bout de mes doigts caressent lentement et doucement son crâne, comme s'il s'agissait d'une chose fragile. Un petit bruit de surprise s'échappe des lèvres du blondinet, mais il se laisse faire et son corps semble se détendre à mon touché. Aucun de nous deux ne parle durant un instant, appréciant la douce atmosphère qui s'est installé à nouveau et c'est lui qui reprend la conversation.

- Je t'ai menti, tout à l'heure.

- Ah bon ? Quand ça ?

Il tourne son visage sur la droite, fixant le mur qui se trouve proche de nous et je l'encourage à continuer en tirant quelques mèches. Je me trouve un peu trop gentil avec lui à l'heure actuelle, parce que jamais de la vie je n'aurais imaginé lui caresser les cheveux pour l'aider à se dévoiler.

- ...quand j'ai dis que le baiser ne signifiait rien pour moi.

Mes doigts s'immobilisent sur son crâne et j'hausse les sourcils de surprise, mais il ne me laisse pas le temps de lui poser une question qu'il reprend d'une traite.

- Quand j'ai commencé à fréquenter ta sœur, j'avais horriblement peur de te revoir officiellement. Je t'avais déjà croisé dans les couloirs du lycée, mais je suis resté cacher parce que je flippais. La dernière fois qu'on s'était vu, on s'est battu et je ne voulais pas revivre cette horrible journée...

Même si je le déteste, je n'ai moi non plus pas envie de revivre cette période. On était déjà en froid depuis plusieurs semaines, on s'ignorait et aucun de nos amis ne comprenait pourquoi on ne se parlait plus. J'avais ordre de garder cela secret et j'ai respecté ma part du marché, à condition qu'on se croise le moins possible tous les deux. Malheureusement, je suis retombé sur lui dans les vestiaires parce que j'avais oublié ma veste de sport et on s'est tellement énerver qu'on s'est battu jusqu'à ce que le professeur, alerté par des élèves, vienne nous séparer. On a fini dans le bureau du principal et on a été renvoyé trois jours, avec une lettre d'excuse à faire. Je me souviens que j'avais eu tellement la flemme de la faire que j'avais piqué des idées sur internet.

Le petit-ami de ma sœur. [DabiHawks]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant