Le petit-ami de ma sœur. [DabiHawks]

Chapitre trente

Soufflant pour la millième fois de la journée, je lève les yeux vers le ciel pour observer les nuages gris, trouvant le temps long. Après avoir passer la matinée enfermé dans l'hôtel pour nous donner des cours de science, voilà qu'on est obligé de se promener en groupe autour de la propriété. Et tout ça pour quoi ? Pour ramasser des putains de feuilles mortes qu'on placera dans un cahier. Et à quoi cela va servir ? A rien du tout, car pour notre diplôme de fin d'année, personne ne choisira les sciences comme option parce que c'est vraiment nul à chier. Et est-ce que cela me rend de mauvaise humeur ? Absolument.

Plongeant mes mains dans mes poches, mes yeux fatigués se posent sur la silhouette de mon ami, qui se penche en avant pour ramasser une feuille qu'il vient de voir avant de revenir vers moi. J'observe ce qu'il tient dans ses mains et un sourire moqueur s'affiche sur mes lèvres.

- Tu l'as déjà prise celle-là.

- Oh?

Il l'observe à son tour, les sourcils froncés et secoue la tête.

- C'est pas la même couleur.

- Et alors ? C'est exactement la même espèce que la première, trou duc.

La fixant encore une seconde ou deux, il finit par hausser les épaules et la laisse tomber au sol en soufflant, puis retourne à sa chasse aux feuilles. Il est motivé à trouver les trois espèces différentes dans notre coin de forêt, mais je suis sur que c'est parce qu'il veut rentrer dans notre chambre. S'il pouvait passer ses trois jours de voyages allongé dans le lit sans rien faire, il le ferait avec plaisir. Je l'avais prévenu qu'on aurait des cours et des devoirs à faire, mais il a balayé ça d'un revers de mains. Et qui a eu raison ? Encore moi.

- C'est toujours la même, Shiggy.

- Putain !

Monsieur finit par shooter dans un tas de feuille, énerver et des centaines de feuilles mortes voltiges dans les airs, effrayant le groupe de fille non loin de nous et qui travaille sérieusement. Je m'excuse pour lui, parce qu'évidement il ne va pas le faire, et le rejoins pour passer un bras autour de ses épaules.

- Tu sais quoi, on va bougé un peu de place et j'suis sur qu'on aura plus de chance.

De mauvaise foi, il croise les bras contre lui et me laisse le guider vers un autre coin, un peu plus loin. On arrive aux abords du petit lac de la propriété, où la classe de Bubaigawara et Toga observe le fond de l'eau en notant des trucs sur leur cahier. Je laisse Shigaraki reprendre sa chasse aux feuilles et m'appuie contre un arbre, à l'abri des faibles rayons du soleil. Je l'observe de loin, amusé par sa détermination à finir rapidement cet exercice quand du mouvement attire mon attention un peu plus loin. Plissant les yeux, je reconnais le coach qui zigzag entre les arbres, encourageant l'équipe de basket qui le suit à la trace. Derrière le professeur, le premier en tête de ligne est Takami, habillé de sa tenue de sport et qui garde le sourire malgré la transpiration qui coule de son front. Il est rouge écarlate de l'effort, mais il gère sa respiration comme un pro.

- Monsieur Todoroki, décidément, on se croise partout !

- J'vais finir par croire que vous me harcelez, monsieur.