{ A R I A }
- "Aria, mon poussin, réveille-toi, mes parents arrivent à 10h00 !" me crie une voix particulièrement agaçante.
Je soupire, me lève et vais m'enfermer dans la salle de bains. Je brosse mes cheveux et j'enfile une robe noire longue et moulante avec un décolleté plongeant. Je mets mon collier de perles et je me parfume.
Je sors de la salle de bains et je vais rejoindre John dans le salon.
- "Comporte-toi bien, d'accord ? Et mens. Dis que tu fais des études pour devenir professeure d'histoire et géographie à l'université. C'est bien clair ?" me dit-il.
Ça ne devrait pas être trop compliqué, j'ai l'habitude de mentir.
- "Bien sûr. Tout ce que tu voudras, John." je réponds en souriant faussement.
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre et les parents de John entrent.
Ils embrassent leur fils et ils se tournent vers moi.
- "Oh, tu dois être la belle Aria ! Tu es... resplendissante..." me dit sa mère.
Je souris et la remercie. Son père me jette un rapide coup d'œil et lâche :
- "Elle fait quoi dans la vie, celle-là ?"
- "Je suis étudiante en histoire et géographie. J'aimerais bien être professeure à l'université." je prétends en souriant à son père.
- "Oui, Aria est brillante. C'est vraiment la femme de ma vie. Intelligente, belle..." approuve John.
Il a l'air de penser dans sa façon de me regarder. Est-ce qu'il se rend compte que je n'en ai plus rien à foutre de lui et que je reste juste parce que je ne veux pas me retrouver à la rue ? Je pense qu'il est dans le déni.
- "C'est super... Bon, mettons-nous à table ! Qu'est-ce qu'on mange de bon ?" demande la mère de John.
Sa mère est sympa. Elle n'a pas l'air de se douter que son fils est abusif et que je ne suis pas amoureuse de lui.
Ça me fait presque de la peine.
On s'installe à table et le père de John ne fait que de me reluquer.
- "Et où as-tu rencontré mon fils, Aria ?" me demande-t-il.
- "Je l'ai rencontré...dans le train. Je... j'étais en route pour l'université et il m'a dit qu'il n'avait jamais vu de fille plus belle que moi. Ça peut sembler vieux jeu, mais ça m'a séduite. J'aime les hommes qui disent ce qu'ils pensent. John est vraiment une perle rare." je prétends en lui faisant un clin d'œil provocateur.
Je ne mens qu'à moitié, car John m'a vraiment dit ça quand il m'a vue pour la première fois.
John me regarde comme si je venais de tout gâcher, et s'apprête à dire quelque chose, mais sa mère le devance :
- "C'est tellement romantique ! Vous formez un beau couple !"
C'est dingue qu'elle ne voit pas à quel point tout cela est faux.
- "Bon... Vous venez d'où, Aria ?" reprend son mari.
- "Euh... Je viens de New York, si là était votre question..." je réponds, un peu perdue.
- "Et vous vous êtes installée à Seattle pour étudier, c'est ça ? Pourtant ils ont de bonnes universités à New York, non ?" continue le père de John en haussant un sourcil.
- "Oui, mais j'avais envie de venir ici. Ça pose un problème ?" je m'agace.
Merde. Je me rends compte que mon ton était trop sec. John n'a pas l'air content. Il dit :
- "Bon, je vais aller chercher le plat... Tu viens avec moi, Aria ?"
Je hoche la tête et le suit dans la cuisine. Il ferme la porte de la cuisine et me lance :
- "À quoi tu joues ? Arrête d'être provocatrice et contente-toi de sourire et de répondre aimablement. C'est clair ?"
- "Oui, c'est juste que ton père est un peu lourd avec ses questions, et je ne sais pas comment je suis supposée lui répondre, donc..."
Il m'interrompt :
- "Ce n'est pas compliqué, Aria. Tu réponds la vérité quand ça ne compromet pas nos mensonges, et sinon, tu mens."
Je hoche la tête et nous retournons nous asseoir.
- "Ton collier est charmant, Aria." me complimente la mère de John.
- "Merci beaucoup." je réponds en lui souriant.
- "Ce dîner est très bon, John." déclare-t-elle.
Nous mangeons dans le silence jusqu'à ce que le père de John me demande :
- "Quelle est la couleur préférée de John ?"
- "Quoi ? Euh...noir ? Bleu ? Blanc ? Je ne m'en souviens pas très bien..." je balbutie, prise au dépourvu.
Je n'en ai aucune idée et je ne comprends pas pourquoi il me demande ça.
- "Quand est-il né ?" m'interroge-t-il.
- "Je...je ne m'en souviens plus comme ça, mais...je...je m'en rappelerai peut-être après..." je bafouille en riant nerveusement.
- "Bien sûr... Mais c'est quand même bizarre que la femme de sa vie ne sache pas ça, non ?" me dit-il.
Oh non... Il a des soupçons...
Je prends un air vexé et je rétorque :
- "Vous insinuez quoi, là ? Que notre amour n'est pas vrai ? J'aime votre fils de tout mon cœur !"
Je suis une si bonne actrice...
- "Je trouve juste ça bizarre, c'est tout. Je sais que John a un peu de mal avec les femmes..." réplique le père de celui-ci.
- "Je ne vois pas de quoi vous parler. Votre fils n'a pas de mal avec moi. On s'aime naturellement. C'est tout." je prétends.
- "Pourquoi tu as l'air de réciter un discours bien appris avant, Aria ?" me questionne-t-il.
Bon, je ne suis peut-être pas une si bonne actrice que ça, finalement...
- "Ça suffit !" s'écrie John en se levant.
Il me prend par le bras et m'entraîne dans la cuisine.
- "Mais qu'est-ce que tu fais, Aria ?" me demande-t-il agressivement.
- "Moi ? Je ne fais rien, c'est ton père qui me fait passer un interrogatoire." je proteste.
- "Aria, arrête de jouer. Tu n'arrêtes pas de provoquer mon père et c'est pour ça qu'il a des soupçons. Et de toute façon, le reste ne devrait pas être trop dur puisque nous sommes vraiment en couple. Maintenant va t'excuser auprès de mon père, et..."
Il n'a pas le temps de finir de parler car son père ouvre la porte et a l'air furieux.
***
Fin du chapitre ✨
À suivreee ;)
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The Mafia's Princess
Romance"Non. Celui que j'aime est celui qui m'a sorti des ténèbres au moment où tu m'y plongeais. Celui que j'aime est celui qui m'a fait croire en l'amour au moment où je n'y croyais plus. Donc non, ce n'est pas toi que j'aime. J'aime Valentino."
