C h a p i t r e 1 3

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{ A R I A }

John siffle une musique qui passe à la radio pendant le trajet.

- "Arrête de faire la tête, Aria. Ça ne te rendra pas jolie." me dit-il.

- "Si tu savais à quel point je n'ai pas besoin de tes conseils pour être jolie..." je murmure en souriant.

Il fait mine de ne pas avoir entendu et me dit :
- "Bon, t'es très chic, ma chérie, mais ce serait bien que tu te couvres un peu plus, je ne veux pas que d'autres mecs te touchent..."

Je rigole amèrement et je rétorque :
- "Mais qu'est-ce que t'es bête..."

- "Oh, Aria, arrête l'insolence, ce n'est pas sexy..." me réprimande-t-il.

- "Tu veux savoir ce qui n'est pas sexy ? Toi qui ouvre ta gueule pour dire de la merde." je réplique.

John ne me fait plus si peur. C'est bizarre, mais m'entraîner à tirer avec Valentino m'a rendue confiante.

- "T'es trop agressive, Aria, c'est ça ton problème... Tu n'étais pas comme ça... J'aimais bien quand tu étais douce et attentionnée, moi..." proteste John.

- "Quand j'étais douce et attentionnée, comme tu dis, tu me battais, John." je rétorque d'un ton ennuyé et las.

- "Aria, ne dis pas n'importe quoi, je ne t'ai jamais battue, nous avons juste eu des moments difficiles, mais on va s'en sortir parce que je t'aime, poussin." répond John.

J'éclate de rire. C'est tellement drôle de voir à quel point il est bête.
Je décide d'entrer dans son jeu et je lui caresse la joue en lui murmurant :
- "Non, c'est moi qui t'aime le plus, John... Tu pourras le dire à ton père et ta mère, ils seront fiers de toi... Montre-leur que tu es responsable, John... Montre-leur que tu es devenu un homme..."

La mâchoire de John se serre. On dirait que j'ai touché un point sensible...

- "Désolée, chéri, je ne voulais pas t'offenser... Ne me frappe pas, tes parents pourraient se poser des questions si j'arrivais avec un bleu sur le visage..." je lui murmure en lui souriant.

Je vois qu'il a envie de me frapper mais qu'il se retient en raison du déjeuner avec ses parents.

On finit par arriver au lieu où les parents de John nous attendent.

C'est un beau restaurant de luxe avec une terrasse en hauteur.

Les parents de John sont installés sur la terrasse.

Sa mère me prend dans ses bras et me dit :
- "Tu es super jolie, chérie."

- "Merci." je réponds simplement en souriant.

- "Bonjour, Aria." me salue son père d'un signe de tête.

Je le salue poliment en retour et nous nous asseyons.

- "John et moi sommes vraiment vraiment désolés pour la dernière fois, mais je crois qu'il y avait eu un malentendu, parce que j'aime votre fils de tout mon cœur. C'est vraiment un ange avec moi, il est vraiment aux petits soins." je déclare pour briser le silence.

Sa mère a l'air ravie, et son père a l'air de n'en avoir rien à faire.

Je me tourne vers John et je lui ébouriffe les cheveux.

- "Pas vrai, John ? Vous savez, quand on s'est rencontrés, il était comme un petit garçon, mais maintenant il est devenu un homme. Ce n'est pas beau ça ?" dis-je avec un sourire faux.

John ne dit rien. Il sait ce que je suis en train de faire. Il sait que je suis en train de l'humilier. Car il a beau prétendre qu'on s'aime, je sais qu'au fond il sait très bien que je reste juste jusqu'à ce que ma situation financière s'améliore. Et ça blesse son ego. C'est pourquoi il me frappe, m'insulte et me rabaisse. Il veut se sentir supérieur à moi.

Les parents de John restent silencieux.
Je ne sais pas quoi dire d'autre alors je regarde John en souriant comme la débile qu'il a envie que je sois.



{ V A L E N T I N O }

Abby entre dans mon bureau et déclare :
- "Valentino, on a un problème."

- "Qu'est-ce que t'as ?! C'est important j'espère, parce que j'avais plein de documents à traiter, je suis très occupé, alors..."

Elle m'interrompt :
- "Ta gueule, tu n'as rien à régler à part boire ton verre de whisky et jouer aux cartes. Bon, tu vas m'écouter ?"

Je hoche la tête.

- "Nous devons nous rendre à New York au plus vite." me dit-elle d'une voix ferme.

Pour une fois qu'Abby est sérieuse...
Oh non, ne me dites pas que...

- "Merculo s'est cassé à New York avec notre argent. On doit faire quelque chose, Valentino ! Je comptais m'acheter une nouvelle voiture et..."

Je l'interrompts :
- "Quoi ? Mon associé s'est cassé avec mon argent ?"

- "Ce n'est pas juste ton argent, Esposito. Et oui, il s'est cassé avec. Tu devrais renforcer ta sécurité. Tu n'étais vraiment pas concentré, ces derniers jours... À quoi pensais-tu ? J'ai toujours su que Merculo était louche..." proteste Abby.

Je pensais à un joli visage entouré d'une magnifique chevelure blonde et une bouche des plus embrassables...

- "Esposito, c'est sérieux ce que je te dis. Pourquoi tu ne réagis pas ?" s'offense Abby.

- "Parce que je m'en fiche, de Merculo, Abby. Je n'ai qu'à envoyer mes hommes le chercher et ce sera réglé. Cela dit, j'ai été distrait, ces derniers temps, c'est vrai, alors je renforcerai la sécurité." je déclare.

Abby reste là à me regarder en fronçant les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.

- "Molto bene, Esposito." rétorque Abby.
* (Très bien, Esposito.) *

Je lui fais signe de me laisser seul.

Elle soupire et s'en va en claquant la porte.

***

Fin du chapitre ✨✨
À suivreee

The Mafia's PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant