C h a p i t r e 1 1

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{ A R I A }

Je n'arrête pas de repenser à Valentino. À ses mains posées sur moi...

J'ai plus l'habitude de ressentir du dégoût et de la haine quand un homme pose ses mains sur moi, ressentir des frissons et l'envie d'en avoir plus est vraiment nouveau pour moi.

Je n'ai pas d'autre choix que de rentrer chez John. Mais cette fois, je ferai en sorte qu'il ne lève plus jamais la main sur moi.

Arrivée devant la maison, j'inspire profondément et sonne.

Au bout de quelques secondes, il ouvre la porte.

En me voyant, il me sourit et me dit calmement :
- "Aria, tu es revenue. Je savais que ta petite colère ne durerait pas longtemps. Tu es calmée ?"

Il se fout de moi, là ?

Je simule un sourire et répond aussi calmement que lui :
- "Oui, John. Et toi ?"

- "Tu as de nouveaux habits ? Comment tu t'es dénichée ça, mon poussin ?" me demande-t-il.

Je ne lui réponds pas et entre. Je ne perds pas de temps à rester avec lui au salon, je monte directement dans ma chambre et ferme la porte à clés.

Je prends un vieux coussin pourri comme cible et m'entraîne à tirer avec l'arme que m'a donné Valentino.

- "Aria, poussin, qu'est-ce que tu fais ?! Pourquoi j'entends du bruit ?! Il se fait tard, viens regarder un film avec moi en bas, poussin !" gueule John du salon, presque agressivement.

John n'est clairement pas calmé. Je sais qu'il peut craquer à tout moment.

C'est pourquoi il faut que je continue de m'entraîner à tirer aussi longtemps que je serai sous son toit.

Le lendemain, je prends une douche.
Je ne peux pas m'empêcher de repenser aux mains de Valentino sur moi... Pourquoi John n'est pas comme Valentino ?

- "Mon poussin, tu te laves ? Tu veux que je te rejoigne ?" me demande John derrière la porte.

Dès que je vais dans une pièce, j'ai maintenant pris l'habitude de fermer la porte à clés. Je prends mes distances avec John.

- "Mon poussin, réponds-moi !" commence à s'énerver John.

Je ne lui réponds pas. Qu'il s'énerve tout seul dans son coin, c'est son problème.

- "Aria, tu joues à quoi ? Mon poussin ?" continue John.

J'essaie de ne pas l'écouter.

- "Aria, ne m'oblige pas à défoncer la porte..." me dit-il.

- "Ta gueule, John. Je peux prendre ma douche seule, je n'ai pas besoin de toi. Arrête tes réactions de gamin." je réponds d'une voix ferme.

Je ne sais pas si j'ai bien fait de m'opposer à lui, mais au moins il se tait.

- "Tu parles à qui comme ça, Aria ?" dit-il au bout d'un moment.

- "Je te parle à toi. À l'adulte que tu es supposé être, parce que là j'ai plus l'impression de parler à un enfant." je rétorque.

Il me pousse vraiment à bout.
Il ne dit rien et je l'entends s'éloigner.
Je soupire, soulagée. Il a enfin compris.

Je sors de la douche et j'enfile un pull noir moulant au décolleté plongeant. Je mets une jupe blanche moulante et j'attache mes cheveux en queue de cheval haute.
Je me maquille et je sors de la salle de bains. Je prends un petit sac à main blanc dans lequel je mets mon flingue.

Je compte retrouver Valentino.

Je veux qu'il continue à m'apprendre à tirer.

Je m'apprête à sortir de la maison.

- "Où tu vas ?" me demande John d'un ton agressif.

- "Là où tu ne seras pas." je rétorque sèchement en quittant la maison.

Une fois dehors, je soupire, soulagée.
C'est vraiment la première fois que je lui tiens tête. Je marche tranquillement dans la rue jusqu'à ce que j'arrive devant le bâtiment de Valentino. Je connais bien le chemin maintenant.

{ V A L E N T I N O }

- "Sinon, elle revient quand, ta petite stripteaseuse ?" me demande Abby, assise sur mon bureau.

- "Je ne sais pas, Abby, je ne la connais pas." je réponds, agacé par ses questions.

- "Elle était magnifique... Ce serait bien qu'elle revienne..." murmure Abby, l'air pensive.

- "Abby, si tu veux sortir avec elle, franchement, tu me le dis, parce que là..." je souffle, énervé.

- "Mais je rêve ou t'es jaloux ? Je ne veux pas sortir avec elle, je disais juste qu'elle était magnifique ! Ne t'en fais pas, je te la laisse !" s'énerve Abby.

Je lève les mains en l'air et réplique :
- "D'accord, d'accord, calme-toi !"

- "T'es vraiment un connard, Valentino, tu sais très bien que c'est compliqué les relations pour moi depuis que ma copine m'avait trompée !" s'écrie Abby.

- "Bon, tu m'énerves, sors de mon bureau." je lui ordonne.

Abby souffle et s'apprête à partir, mais la porte s'ouvre à ce moment-là.

{ A R I A }

J'entre un peu timidement car j'avais entendu des cris. Je pousse la porte et tombe sur Abby.

- "Aria ? Eh bien, quand on parle du loup ! Elle a pas mis longtemps à revenir celle-là !" s'étonne Abby.

Ils parlaient de moi ?

Valentino fronce les sourcils, et s'approche de moi.

- "Aria, je ne pensais pas que tu viendrais... Tu as besoin de quelque chose ? Tout va bien avec l'arme que je t'ai donnée ?" me demande-t-il.

Je lui souris et je réponds :
- "Oui, tout va bien. Je venais d'ailleurs parce que j'aimerais m'entraîner encore peu. Tu accepterais de me coacher ?"

J'espère qu'il va accepter, car sinon j'aurais l'air bête.

- "Oui, trésor ! Bien sûr que je vais te coacher." me répond-il.

Je suis soulagée par sa réponse.

Abby lui fait un clin d'œil et murmure :
- "Je vous laisse vous amuser, je m'en vais..."

Il n'y a plus que lui et moi.

- "Bon, pour s'entraîner, j'ai encore mieux que mon bureau, trésor..." me dit-il.

Il s'appuie contre l'autre côté du mur et une immense salle de sport et de tir fait son entrée.

- "Combien...combien de pièces secrètes as-tu ?" je m'étonne en haussant les sourcils.

Il lâche un rire rauque et sec et répond :
- "Beaucoup. Bon, tu viens t'entraîner ?"

Je hoche la tête.

Il me donne un casque.

Je sors mon petit flingue de mon sac et Valentino m'aide à me positionner.

- "C'est ça, trésor..." me murmure-t-il.

Il place ses mains comme la dernière fois mais je n'arrive pas à me concentrer.

La tension est trop forte...


***

Fin du chapitre ✨✨
À suivreee

The Mafia's PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant