{ A R I A }
Je n'en reviens pas. Non seulement John a donné 10 000 dollars, mais en plus le maire a perdu notre argent.
- "J'espère que ce petit désagrément ne vous embête pas trop, mais vous comprenez qu'en raison de cet incident nous ne pouvons pas vous remettre la table en or." nous annonce le maire.
Je me lève précipitamment et quitte la salle. John lance quelques excuses aux personnes qui l'entourent et courent après moi.
- "Aria, ma chérie, calme-toi, ils vont retrouver notre argent et nous allons voir la table en or, ne t'inquiète pas..." me dit-il.
Je ne réponds pas et me dirige vers la sortie.
- "Aria ! Attends !" crie-t-il.
Il me prend le bras mais je me retourne brusquement et je lui donne un coup de poing.
- "Va te faire foutre, John ! Je te quitte. Je ne peux plus supporter tes merdes !" je m'écrie.
Son expression change. Son visage est devenu dur. Il serre les poings.
- "Tu es bien sûre de ça, Aria ? Tu n'as rien sans moi. Tu n'es rien sans moi. Tu as besoin de moi." me dit-il d'une voix étrangement calme.
Oui, je n'ai rien sans lui, mais je ne suis pas rien. Et je préfère être pauvre que continuer cette relation toxique et abusive.
- "Très bien, John. Pense comme tu le souhaites. Mais sache que je préfère encore être pauvre et à la rue que me retrouver coincée avec un mec comme toi !" je hurle.
Il me serre le bras et m'ordonne de le suivre. Il me jette dans sa voiture et claque la porte.
- "Mon poussin, tu n'as pas les idées claires. Calme-toi et tout ira bien pour toi." me dit-il avec un sourire tout sauf rassurant.
- "Non, je ne me calmerai pas ! Tu es une grosse merde, John ! Je te déteste, je ne veux plus jamais te voir, d'accord ?!" je crie pendant que des larmes coulent sur mes joues.
Il bondit sur moi et me frappe au visage.
- "Ta gueule, Aria ! Tu ouvres la bouche encore une fois, je ferai en sorte que tu ne l'ouvres plus jamais, d'accord ?!" me hurle-t-il.
- "D'accord, d'accord, d'accord... Juste... arrête... arrête, d'accord ?" je murmure faiblement en sanglotant.
J'ai l'impression de me retrouver quelques années auparavant, avec mon père. J'entends la voix de mon père me répéter encore et encore que je ne suis qu'une salope et me frapper.
Le reste du trajet se fait dans le silence.
John se gare devant chez nous. Il sort de la voiture et ouvre calmement la porte de l'entrée. Je le suis.
Une fois qu'il a fermé la porte, il se tourne vers moi et me plaque contre le mur.- "Tu as été très méchante, Aria, maintenant pour te punir, tu vas me faire plaisir... Et tu vas le faire, crois-moi..." me murmure-t-il.
Non. Je ne veux pas.
- "Dépêche-toi, mon poussin..." me chuchote-t-il.
Je le gifle et m'écarte de lui.
- "Tu te fous de moi, Aria ?!" me crie-t-il.
Je prends un vase du salon et je lui jette à la figure.
- "Je te déteste !" je lui hurle.
Il me poursuit dans le salon alors j'essaie de le distancer en lui jetant tous les objets que je trouve.
Je cours dans l'escalier et je me rue dans ma chambre. Je ferme la porte à clés et plaque ma commode contre la porte pour éviter qu'il entre. Je prends mon portable et appelle la police.
John crie derrière la porte. Il m'insulte de tous les noms.
- "Bonjour, ici la police de Seattle, on vous écoute." me dit la voix d'une femme dans l'appareil.
- "Bonjour, madame, je... mon conjoint m'a frappé à plusieurs reprises, il est devenu complètement incontrôlable, je..." j'explique alors que ma voix tremble.
- "D'accord, ne bougez pas, j'envoie une équipe de police vous venir en aide immédiatement. Restez en ligne." m'indique la dame.
John a arrêté de m'insulter et de crier.
- "Aria, tu es vraiment en train d'appeler la police, là ?" me demande-t-il calmement.
Oh non. Il m'a entendue.
- "Villaine Aria... Je vais venir te chercher, mon poussin..." me dit-il derrière la porte.
- "John, reste loin de moi ! La police va arriver, de toute façon !" je lui crie.
- "Est-ce que tout va bien ? La police est en chemin, ils arrivent tout de suite." me dit la dame.
John se remet à crier. Je ne l'ai jamais vu dans une colère pareille. Je n'ai même plus l'impression d'avoir affaire à lui. J'ai plutôt l'impression d'avoir affaire avec mon père.
Soudain, un bruit sourd retentit dans la porte et...
- "On est tous les deux, maintenant, Aria !" s'écrie John.
Oh non. Il a pris la tronçonneuse qu'il gardait pour les travaux. Il est en train de découper la porte.
- "John, tu es complètement taré !" je crie.
- "La police est là, est-ce que vous êtes en sécurité ?" me demande la dame.
- "Oui...oui, j'étais juste bourrée, mais tout va bien, mon conjoint ne me frappe pas..." je chuchote avant de raccrocher.
John se trouve maintenant dans ma chambre.
J'ouvre ma fenêtre en vitesse et je saute sans réfléchir.
Je tombe sur les genoux. Ça me fait mal mais je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Je me lève péniblement et me met à courir.
Ma robe noire est déchirée et j'ai du sang qui coule de mon front. Je suis dans un état pitoyable. Mon cœur bat très vite. Je cours si longtemps que je finis par en avoir mal aux jambes. Des gens me dévisagent et je ne sais pas à qui demander de l'aide. À cet instant, je me sens vraiment seule.
***
Fin du chapitre ✨✨
À suivreee
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The Mafia's Princess
Romance"Non. Celui que j'aime est celui qui m'a sorti des ténèbres au moment où tu m'y plongeais. Celui que j'aime est celui qui m'a fait croire en l'amour au moment où je n'y croyais plus. Donc non, ce n'est pas toi que j'aime. J'aime Valentino."