●ADIOUMA ●
Un mois plus tard ...
Encerclée par un groupe de gaillards malfamés , au sales têtes , je deviens un ballon de foot qu'ils se passent les uns au autres . Je reçois des coups de bâtons partout sur mon corps qui ne tarde pas à se recouvrir d'égratignures .
Ma soeur , à deux pas de là où j'étais, se camoufle discrétement derriére un arbre à pleurnicher alors que les garçons continuent sans pitié à me tabasser .En un moment donné , j'éclate en sanglots leurs suppliant de me pardonner . Ça leurs amusaient de me voir à terre , le visage recouvert de sables , les manches de ma robe déchirée .
--- Comme ça la file- de -fer veux qu'on l'épargne ! voyez vous ça les potes .Ha ! ha! ha ! N'est ce pas toi qui a voulu jouer à la super-héroïne en te frottant à nous. Où est ta soeur à cause de qui tu te fait rouer comme un chien han ! On dirait qu'elle t- a abandonner . Petite sotte ! Me tire par les cheveux le seule de la bande des quatres malotrus à avoir un duvet assez épais .
--- Elle n'est pas mal cette éfflanquée ....dit celui qui avait l'air d'un crapaud avec sa bobine infectée de boutons . Il pose ses mains grêle sur mes joux qu'il pince .
---AÏe ! criais- je sous l'effet de la sensation désagréable .
Un autre s'avance , un sourir idiot étirant ses lévres noirs , entre ses doigts il tenait une cigarette allumée qu'il approche de ma figure , je toussote en fermant à point les yeux .
-- Allez ! Samba écrase ta cigarette sur son beau visage , comme ça à chaque fois qu'elle verra la séquelle, elle se rappellera de la bonne punition qu'on lui à infliger .
L'encourage ses copains .Un raffale de coup de points et des bruit sourd de masses qui dégringolent me fit ouvrir les yeux , Demba était venu à ma rescousse , il a térrasser tour à tour mes tortionnaires .
Je me léve et lui saute au cou .
--- ADIOUMA, Qu'est ce qui t- a pris de les provoquer, Samba et cie sont des gars à qui il ne faut pas avoir affaire .
--- ils canulaient ma soeur Bigué , je ne pouvais pas rester les bras croisés et puis elle n'a personne à part moi maintenant que notre maman est repartie à Dakar pour le travail.
--- Je sais que tu as envie de la protéger mais tu ne dois pas te mettre en danger de cette maniére, il renifle puis me donne un bisou sur la joux
--- Je t- aime Adiouma ! Susurre t- il
Cependant ces mots ne reste pas entre nous , Bigué était apparut tout à coup , la main sur la bouche. Elle fond en pleurs .
Ce qu'il faut noter C'est que Bigué est accro à Demba .
Sauf que celui ci le considère telle une petite soeur .
Il est temps que je vous parle un peu de ce Demba : qui il est ? Que représente t- il dans ma vie ?
D'abord, il est notre voisin , sa mére est sérére et son pére un blanc , un français je crois . Selon les rumeurs qui circulent, son pater à engrosser sa mére et la quitter . Tout cela pour dire que Demba est un métis de teint café au lait , des pupilles au reflet marrons et de belles boucles marrons ornent sa tête . Les filles du villages le surnomme " la tomate " en même temps il les attire comme le miel attire les abeilles . Sa différence de peau , le rend sybillin , un individu à cheval entre deux mondes , deux cultures , moitié noir , moitié blanc . Par contre hormis sa carnation , il est sérére, parle sérére , a l'acçent sérére et ne connais pas beaucoup de chose de sa langue paternelle.
Lui et moi , on n'a walou en commun mis à part le même âge. Je suis étonnée qu'il m'aime , généralement, les filles minces en Afrique noir sont mal vus . D'un autre côté ça se comprend , C'est son parti occidental qui est tombé amoureux de moi .
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ADIOUMA, mémoire d'une léssiveuse.
Roman d'amour" j'avais toujours cru que les femmes - références sont celles émancipées que l'on retrouve dans les entreprises, sur les journaux , à la télé , au cinéma. Belles , élégantes , capables de bien rouler les R avec les mimiques qu'il faut pour sédu...