💔------------- ADIOUMA------------- 💔
Entre les quatres mures de la chambre de ma tante , je m'habille du linge blanc qui sied à mon statut de veuve, mes prunelles rivées sur le tamis où jonchent ammoncelées des pièces et billets de banques de couleurs distinctes .
En effet , ça fait 2h de temps qu'on me rabâche le terme " Siguil Ndigalé " ( condoléances ) en me faisant don de sous jetés sur le tamis devant moi .
Les commentaires de certains visiteurs incapables d'être simple dans leur parler m'irritaient . Je n'avais pas le coeur à babiller . Ça m'escandalise qu'on me dise si j'allais bien , quelle question dénuée de sens ! Comment pourrais je l'étre et d'où proviendrait ce bien étre , de mon chagrin peut - étre ! Le ton de ma voix détonne aussi séche qu'une feuille morte en réponse aux salutions qui me sont adréssés , aux éxortation de ressaisissement et aux remarques. J'étais en colère contre le monde , contre ce village cruel grouillant d'humains écoeurés .
Et Oui ! Étre dans mon petit refuge ne m'empêche pas d'étre au vent des nouvelles potinages . Mes oreilles captes les chuchoteries , mon esprit traduit les sous - entendus .
Je suis pour les uns une " veuve noire " pour les autres " une Sorciére " dans le vrai sens du terme . Ceux qui viennent à moi me regarde de travers , leurs yeux débordant d'appréhension . Que je mourrais d'envie de cracher mon venin !
Le courage ne me faisait pas défaut pour griffer le visages de touts ces hypocrites qui me lançaient leurs sales argents en ayant au travers de l'esprit des idées sombres sur moi .
Mais ce n'est pas moi ça , en sus ce serait manquer de respect à la dépouille de mon mari fraîchement mis sous terre .
Je me forçait d'étre digne pour lui , encaissant dans un funeste silence toute ma mélancolie.Du réconfort , j'en avait que trois : Tati coura , oncle Amadou et Demba . Ce dernier fait partie des premiers à me visiter , l'air démoralisé, il m'a prêter main forte par des mots empruntés au saint coran . Sa voix tendre m'apaisait .
J'ai même retenu un verset du coran qu'il a citer " koulou nafsin Zaikatoul Mawt " ( tout âme guôutera à la morts ).
Si seulement mes homologues en étaient convaincus.
Ils oublient que c'est Dieu qui donne la mort .Mon oncle à suggérer qu'on fasse la cérémonie du deuil ce jour même .
Il a dû calculer mes états d'âme dans la prise de cette décision car plus on faira durer les funérailles plus mon désarroi s'accentuera.
C'est pourquoi , une vague de villageois bonde la cour de mon oncle .
Deux bâches ont été drésser , un boeuf ou deux furent abbatus .
Cela étant , les repas sont copieuses , la viande abondante au guôut des invités qui se délectaient haut et forts de l'agréabilité des mets .
Mes tympans aquiesçaient ces murmures d'allégresses qui font fi d'Adiouma et de son deuil .
C'est toujours comme cela les obsèques, la tendance ne change pas quelque soit la localité dans la quelle vous évoluez au Sénégal.Entre les priére , les purification, les oraisons , ma vie prend un autre tournant . Il est fort à noter que je n'ai jamais été aussi investie dans ma religion à peine j'accomplissais les 5 priéres quotidienne faute de repére .
Ma mére , si vous voulez tout savoir , vouait plus de crédibilité aux mânes qu'a la force divine .
Le bien du mal est cette spiritualité que j'ai acquis grâce au veuvage et petit à petit ma guérison devient éffective .1 Semaine plus tard ....
J'égrénais mon chapelet aprés la priére de Takoussane quand mon Tonton débarque dans ma créche( une des compartiments de la demeure de mon oncle où je séjourne dépuis les funérailles ) visiblement hors de ses gonds.
--- QU' Y A T- IL ENCORE ? J' ai raison de préciser" encore " car ces temps ci , l'univers semble s'acharner sur moi.
--- C'est au sujet de la question de l'héritage, les oncles de ton défun époux se sont colletés comme des brutes pour s'approprier les biens de leurs neveux les uns au désavantage des seconds sans se préoccuper des régles régis par le coran dans ce domaine, je n'ai rien pû faire contre leurs mauvaise foi ....Le comble , il t- on écarter de l'héritage sans scrupule...
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ADIOUMA, mémoire d'une léssiveuse.
Storie d'amore" j'avais toujours cru que les femmes - références sont celles émancipées que l'on retrouve dans les entreprises, sur les journaux , à la télé , au cinéma. Belles , élégantes , capables de bien rouler les R avec les mimiques qu'il faut pour sédu...