La serveuse [Tome 2]

4. Situation pathétique

Point de vue Ary

Ce connard de merde ne disait plus rien, il se contenta de fermer sa gueule de con. Judith ne semblait pas trop réagir, elle devait avoir pris l'habitude à force.

Les autres connards étaient tendus, le type s'excusa tandis que je baissai mon arme en la posant en évidence sur la table.

Le prochain n'aura pas la même chance que cet abruti, je n'aurais aucune pitié à leur trouer la cervelle.

La réunion continua mais je ne pouvais pas m'empêcher de détourner le regard de Judith, alors c'était elle la responsable de cette entreprise ?

D'un côté ça ne m'étonnait pas mais de l'autre je n'aurais pas pensé qu'elle l'aurait reprise. J'étais fier d'elle, elle avait su gérer tout ce putain de business et son entreprise avait prit en influence, en alliés et en territoire.

Mieux que ça, elle s'était fait un nom si bien qu'on ne la soupçonnait même pas être une femme, généralement, on ne leur laissait pas ce pouvoir dans ce monde. J'étais fier d'elle avant tout pour ça, elle me fascinait d'une certaine façon.

Elle avait une chemise ample avec un pantalon droit, armée de partout. Elle était bandante, elle ressemblait à une déesse, elle était tout simplement incroyable.

Elle tourna le regard vers moi discrètement, en voyant que je la regardais elle faisait mine d'avoir chaud et déboutonna le premier bouton de sa chemise.

Oh bordel, tout le monde allait voir la même chose que moi, il en était hors de question. Cette réunion devait se finir et vite, elle déboutonna le deuxième bouton.

Je fermais lentement les yeux, je devais rester concentré, nous étions sur un sujet important, je ne devais pas me laisser distraire si facilement.

Je fus sorti de mes pensées lorsqu'un des connards m'interpella alors que j'étais en train de lutter avec moi-même pour ne pas tous les descendre.

- Et toi White, apparemment t'as des contacts avec le Mexique ?

Vois la gueule du contact toi.

- Possible, mais qu'est-ce qui te dit que je veux m'associer avec toi ?

Je n'avais pas trop envie de m'associer avec certains de ces porcs. Ils me dégoûtaient presque tous, j'avais comme des envies de vomir ou de leur arracher les tripes, peut-être un peu des deux.

Judith ne referma pas les boutons de sa chemise, au lieu de ça, elle mit ses cheveux contre son épaule du côté opposé pour que j'ai une vue complète de son cou.

Elle va me rendre fou.

La réunion dura environ deux bonnes heures tellement ils étaient cons. À part dire des choses qu'on savait déjà et parler dans le vide, rien d'intéressant.

Sauf peut-être le décolleté et le cou de Judith dont je me faisais violence pour ne pas regarder. Je n'avais pas envie de passer pour un putain de gros porc, surtout pas après avoir fait de la merde.

Mais bordel, elle me cherchait et faisait tout pour que je regarde, le moment où elle se mordait les lèvres me semblait le pire de tous.

J'avais envie de la prendre sur ce putain de bureau et de dégager tout le monde de cette foutue pièce.

La réunion touchait à sa fin, nous en avions tous un peu marre. Judith n'arrêtait pas de jouer avec ses cheveux en les séparant un par un pour faire passer le temps. Les autres parlaient de choses pas vraiment intéressantes.

- Bien, cette réunion n'aura pas servi à grand-chose.

Tu m'étonnes.

- Restons-en là pour le moment, on verra plus tard ce que ça donne.