6. Tuer ou être tué ?

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Encore une journée interminable, et encore une tonne de papier à signer. Je voulais rentrer chez moi et boire un café.

Cela faisait maintenant deux semaines que je n'avais aucune nouvelle d'Ary. Je ne lui avais pas envoyé de message car je ne voulais pas faire le premier pas.

Enfin, je n'osais pas.

Qu'est-ce que j'étais censée lui dire de toute façon ?

"Heyy, tu t'es barré et tu reviens à chaque fois comme une fleur mais tu me manques quand même donc revient."

Ou même pire.

"Salut, je te déteste, j'ai vraiment envie de tuer mais tu me manques donc vient à l'appart'."

Je ne pouvais définitivement pas lui envoyer tout ça, ça serait une catastrophe.

Je me résignais à ne pas y penser et signais mes papiers avant de sortir de mon bureau. Je me sentais si bête.

En sortant je tombais sur Laura qui accourait vers moi bloc-notes à la main.

Oh non, ça allait parler au boulot au moment où je venais de finir, faites que ça ne soit pas ça et que je me plante.

- Mademoiselle Clark, il y a un homme qui vous cherche !

- Et c'est qui cet enfoiré ? Demandais-je méfiante.

- Oh euh... Son nom est White, je ne me rappelle plus son prénom, je suis désolée.

Oh misère.

Bon ce n'était pas comme si j'avais une dizaine de possibilités.

Sur le moment qu'un seul nom me venait en tête, je me désespérais à penser à lui en premier.

- Ary ?

- Si c'est le type de l'autre fois alors non, je m'en souviendrai.

Tu m'étonnes.

Au fond, peut-être que j'espérais que ce soit lui, il me manquait terriblement. Comment est-ce qu'on pouvait autant aimer quelqu'un qui nous a autant fait souffrir ?

Parce que oui, même si c'était inconsciemment on en avait souffert, tous les deux.

Ça m'énervait toute cette histoire, j'allais mettre ma fierté de côté et lui avouer, même si ça gâche tout, ou que ça ne respectait pas à ce que je voulais faire initialement : c'est-à-dire le faire regretter.

Il fallait qu'on avance, je ne pouvais pas rester comme ça à attendre désespérément que rien ne se passe.

Je n'allais pas prendre le risque de le laisser filer une nouvelle fois, il n'allait plus me repousser.

- Tom ? Grand, les cheveux blonds bouclés, un sacré sens de l'humour ?

- Non, il ne ressemblait pas à ça, il avait des tatouage et-

Ça ne pouvait être plus qu'une seule personne, et je devais admettre que j'étais bien contente que ce soit lui.

- DYLAN !

Je relevais la tête et vit le grand brun arriver téléphone à la main. Je remerciais Laura et me dirigeais vers lui d'un pas rapide.

- Comment ça va ? Lui demandais-je pendant qu'il rangeait son téléphone.

- Très bien, j'imagine que toi aussi. Je te kidnappe pour la fin de la journée.

J'eus à peine le temps de lui demander pourquoi qu'il me prit sur son épaule pour que l'on quitte l'entreprise.

La serveuse [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant