La serveuse [Tome 2]

12. Tête d'âne

Oh bordel, j'étais en retard.

De : Mon sadique
Je t'attends en bas, il faut que je fume.

Je me dépêchais de m'habiller et de me mettre un coup de mascara avant de descendre. J'avais fini plus tard que prévu et comme d'habitude, j'avais pris du temps sous la douche.

Mais en même temps je ne voulais pas trop me dépêcher non plus. Je sortis de la salle de bain et pris mon sac avant de sortir.

J'avais bien évidemment bloqué le numéro qui m'harcelait de messages. Il s'était sûrement trompé de numéro étant donné que je n'avais bloqué personne.

Enfin pas à ma connaissance.

Je fermais l'appartement à clé et descendais par les escaliers pour rejoindre Ary. Il était appuyé dos contre sa voiture en finissant de fumer sa cigarette.

Une vilaine habitude.

Je le rejoignis en fermant la porte de l'immeuble derrière moi. Il avait une chemise blanche et un pantalon noir, il avait dû finir tard aussi.

- Tu n'avais pas besoin de te dépêcher, j'aurai pu attendre.

Je lui lançai un regard interrogateur, comment avait-il pu le savoir ?

- Tu as les joues rouges et ton souffle est plus rapide.

Je devais avouer qu'il avait raison, il m'ouvrit la portière et la referma derrière moi. Je m'attachais le temps qu'il s'installe côté conducteur.

Il démarra si rapidement que mon téléphone qui était posé sur ma cuisse tomba. Je le ramassais et le mettais dans mon sac avant qu'il finisse sous le siège.

- Bien mieux, souffla Ary en posant sa main sur ma cuisse.

Je devais avouer que je n'étais pas contre ce contact.

Le paysage défilait à une vitesse folle, nous n'allions pas du tout dans son appartement. J'avais peut-être bien fait de bien m'habiller finalement.

Nous nous arrêtâmes vers une ruelle sombre, c'était flippant et je commençais à me poser des questions. Ary détacha sa ceinture avant de se tourner vers moi et de me faire un signe de tête vers la boîte à gants.

- J'en ai pas pour longtemps, il y a une arme dedans si besoin. Attends-moi ici et surtout ne bouge pas.

Je n'avais pas d'autres choix que d'acquiescer alors qu'il sortit de la voiture sans la verrouiller. Il s'éloignait vers une autre ruelle sombre, je devais avouer que là... j'avais peur.

J'étais en panique totale, je ne le sentais pas du tout. Mais dans quelle merde je m'étais foutue encore ?

*Vrr*