La serveuse [Tome 2]

26. Tu veux un cookie ?

Point de vue Tom

Aller voir Taylor, aller voir Taylor, aller voir Taylor.

Ok j'ai saisi.

Mais pour lui dire quoi ?

Taylor était une forte tête, elle n'allait pas vouloir m'écouter. Elle avait bien trop de fierté pour ça et elle était déjà assez sur les nerfs. 

Je tournais en rond en bas de son immeuble, je devais me décider et prendre une décision.

Je vais monter.

Ouais, je vais y aller. Je vais porter mes couilles et aller m'excuser. Je n'ai plus qu'à espérer qu'elle m'écoute un minimum pour que je lui explique mes raisons.

Je montais les étages un par un sans jamais me retourner. Elle méritait des explications et j'allais lui en fournir, là maintenant.

Je m'apprêtais à frapper à la porte avant d'entendre des sanglots à l'intérieur de son appartement.

Merde, est-ce que c'est de ma faute ?

Est-ce que c'était à cause de moi qu'elle pleurait ?

Je me résolus à ne pas frapper à la porte, à la place je baissais la poignée et pénétrai dans l'appartement qui était devenu ma deuxième maison fut un temps.

Son appartement était toujours aussi bien décoré, elle avait allumé ses leds afin de créer un atmosphère sombre et cocooning.

Je me dirigeais vers l'origine de ces sanglots, Taylor était assise par terre contre son lit. Elle pleurait sans même se retenir.

Je n'aimais pas la voir comme ça, ça me rappelait de mauvais souvenirs. Je fermais la porte derrière moi et m'assis à côté d'elle.

Elle avait posé sa tête entre ses mains, comme si elle avait honte de pleurer. Comme si c'était pathétique et ridicule, mais ça ne l'était pas, pas quand il s'agissait d'elle.

- Tu feras attention, tu vas finir par inonder tout ton appartement si tu continues.

Ses pleurs ne s'arrêtaient pas, ça empirait en fait. Je n'étais vraiment qu'un boulet, j'étais pas douée avec elle, ce n'était pas un scoop.

Je me sentais particulièrement con.

Je basculais alors sa tête contre mon épaule et la pris dans mes bras. Il était rare qu'elle pleure mais quand elle le faisait c'était toujours pour une vraie raison.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu t'es cassé un ongle ?

- La ferme.

Ok, mademoiselle est contre l'humour.

Je lâchais un ricanement et frottais le haut de son crâne avec ma main comme si je félicitais un chien.

- Ça va aller ma p'tite Taylor chérie d'amour, tu veux un cookie pour te remonter le moral ?

- Oui, répondit-elle faiblement en calmant ses sanglots.

- Ça c'est une bonne fifille à son papounet.

Bien qu'elle essayait de le cacher, je vis un petit rictus se dessiner sur ses lèvres. Je ne pus alors m'empêcher de sourire à mon tour.

Je me relevais pour aller chercher des cookies dans un des placards de sa cuisine, il n'y avait plus grand chose d'ailleurs.

Je lui rapportais le dernier gâteau du paquet en le tenant entre mes mains comme si c'était l'élu, le cookie sacré.

Je me mis alors à genoux et lui tendis mon fameux bien dans une inclination. Elle le récupéra et le mangea avant de sécher ses larmes sur ses joues.