SOULMATE

18 | Ed Sheeran

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— Pourquoi veux-tu de son aide à lui ? Moi aussi, je peux le faire, t'as pas besoin d'Owen.

— Pour la cinquième fois, Atlas, je préfère que ce soit lui qui m'aide.

— Mais, pourquoi ? Je ne suis pas mauvais en math.

Je souffle bruyamment, me tournant dans sa direction.

— La question est surtout pourquoi tu ne veux pas.

— Parce que t'as pas besoin qu'un inconnu t'apprenne quand tu m'as moi pour t'aider. Je te connais comme personne et je sais comment tu fonctionnes, me lâche-t-il en me suppliant de ses yeux doux.

Depuis maintenant une heure, c'est-à-dire, depuis le début du cours, Atlas n'arrête pas de me faire une crise de jalousie ou je ne sais quoi, parce que j'ai demandé à Owen qu'il m'aide pour la prochaine évaluation de math.

Owen a été très compréhensif et a accepté de me donner deux heures de son temps. Je lui ai d'ailleurs proposé de le payer parce que cela empiéterait sur son temps libre, mais il n'a pas accepté ne serait-ce qu'un centime de ma poche. J'ai énormément de lacunes dans cette matière et cela me fera énormément défaut lors des examens de fin d'années.

J'ai beau ne pas vouloir faire d'études plus tard, j'aimerais tout de même essayer d'avoir mon diplôme même si je ne l'ai qu'au rattrapage. Il y a certaines matières qui me permettront d'avoir au moins la moyenne, voire plus, alors il faut que j'essaye d'avoir le maximum de points en math ou en biologie, pour ne pas être trop pénalisé.

Et visiblement, Atlas ne se réjouit pas que je fasse du soutien avec Owen. Je ne sais pas ce qui lui prend, Owen ne m'a jamais fait d'avance ou quoi que ce soit, je pense qu'il a simplement pitié de mon piètre niveau.

C'est le cas de le dire.

— C'est juste le temps d'une heure ou deux...

— Une heure ou deux de trop...

Je finis par lui lâcher sans pouvoir me contrôler :

— Bon, t'as fini ta crise de jalousie ? Je n'ai pas envie que tu sois dans les parages parce que je n'arriverais jamais à me concentrer, c'est bon, t'es content ?

Un sourire mesquin apparaît sur ses foutues lèvres. Je soupire face à la bêtise que je viens de dire. Voilà les conséquences de son acharnement. Il me fait dire des choses que je ne voulais pas qu'il sache...

Je le pense sincèrement. Je sais que je n'arriverai pas à me concentrer sur mes exercices si j'ai Atlas en face de moi. À chaque fois qu'il apparaît dans mon champ de vision, il accapare toute mon attention et mes pensées.

J'ai réellement envie de réussir dans cette matière infernale, et ce n'est pas en ayant Atlas près de moi que je vais réussir.

— Alors comme ça, je te déconcentre, Evans... ? Me dit-il avec cet air innocent et enfantin, comme si je ne savais pas qu'il avait des idées derrière la tête.

Je lève grossièrement les yeux aux ciels.

— Ne crois pas que tu as une si grosse importance sur moi, je te l'ai dit pour que tu arrêtes de m'agacer avec ça, c'est tout.

— Ah oui ?

— Parfaitement.

Soudainement, je sursaute, le cœur battant à tout rompre, lorsque sa main vient se poser sur ma cuisse. Je tourne ma tête vers lui, les yeux grand ouverts.

Que fait-il ?

Je le dévisage, incrédule et le visage en feu. Sa main se déplace lentement et presque trop naturellement vers cet endroit de mon anatomie beaucoup trop sensible en sa présence.