SOULMATE

24 | Clair de lune

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Vingt-quatre heures plus tard, je n'ai toujours aucune nouvelle de lui. Ni message. Ni appel. Ni signe de vie, qu'importe lequel. Juste son silence permanent.

Je ne sais pas quoi faire de cette situation qui me pèse sur le cœur. J'ai d'abord pensé qu'il m'en voulait simplement pour l'avoir rejeté de cette façon sur le parking, mais après réflexion, je suis persuadé qu'il ne me laisserait pas m'inquiéter autant pour une simple dispute.

Alors, ce matin, j'ai pris mon courage à deux mains pour me diriger vers son groupe d'amis. Leurs mines ne semblaient pas aux meilleures de leurs formes, mais ça ne m'a pas étonné, car ils avaient probablement fait la fête jusqu'à l'aube pendant une bonne partie du week-end.

Et d'après leurs expressions, j'ai vite compris que ma présence devant eux les surprenait. À vrai dire, j'ai beau être avec Atlas, je n'en suis pas moins proche de ses amis. Non seulement parce que Nate ne m'a jamais inspiré confiance et aussi, car je suis trop timide pour ne serait-ce qu'aligner une phrase complète devant eux.

Mais, après la mauvaise nuit que j'ai passée à m'inquiéter pour Atlas, je ne peux pas ignorer le fait que ses amis en savent peut-être plus que moi. Je leur ai expliqué la situation, à propos du fait qu'il ne répondait à aucun de mes messages, ni de mes appels, dans l'espoir que ce ne soit peut-être pas le cas pour eux.

Ils se connaissent depuis un paquet de temps, après tout.

Ils se sont dévisagés, l'air surpris pendant ce qui me semblait être une éternité, comme s'ils savaient quelque chose dont je n'avais pas connaissance. Ou peut-être parce qu'ils étaient étonnés qu'Atlas ne m'ait pas contacté.

Le visage de Nate s'est immédiatement fermé, marmonnant une seule phrase censée me détendre :

« Il est occupé, c'est tout »

J'ai serré les dents avec une telle force que je ne m'en croyais pas capable et j'ai reporté mon attention sur Carl. Celui qui me paraissait être le plus apte à m'apporter une quelconque réponse autre que le grincheux à ses côtés. Il paraissait un peu mal à l'aise, comme si le simple fait que je pose cette question soit déplacé.

Mais, merde alors ! Je suis son copain, j'ai bien le droit de savoir, non ?

« On n'en sait pas grand-chose non plus, à vrai dire, mais euh... C'est pas euh... La première fois qu'il nous fait le coup. N'est-ce pas les gars ? » A-t-il dit en se grattant fortement l'arrière de la tête.

Cole a simplement hoché de haut en bas pour appuyer ses dires, même si l'assurance n'y était pas.

« C'est juste une passade, je... Je crois que tu devrais lui laisser du temps, c'est tout. Oui, c'est ça. Laisse-lui seulement un peu de temps, d'accord ? »

Je n'ai pas compris la raison de son malaise, même si sa réponse n'avait rien de sensé pour moi.

Ça n'a aucun sens... Non ?

Atlas ne m'aurait pas laissé dans le flou de cette façon, alors qu'il savait que cela allait autant m'inquiéter. Une partie de moi n'avait pas envie de croire aux paroles de Carl. Un mensonge, voilà ce que c'était.

Mais... Pourquoi m'avoir menti de la sorte ? Et si finalement... Ce n'était pas qu'un mensonge ?

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Quatre jours plus tard.

J'ai décidé après coup de lui laisser suffisamment de temps, espérant qu'il me contacte d'une quelconque manière après avoir passé une semaine dans le silence complet.