SOULMATE

36 | Un dernier verre

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— J'ai tout raté. Je te l'avais dit que j'irais au rattrapage...

Le bras d'Atlas s'enroule autour de mes épaules, alors que nous entrons dans le bar.

— Je croyais que tu avais réussi le français et l'histoire ?

— Merde, j'ai dit ça ? Non, c'est impossible, je suis presque sûr d'avoir perdu tous mes moyens devant ma feuille d'histoire.

Il embrasse le haut de ma tête, l'air tout sourire et décontracté.

— Ne sois pas si défaitiste. Je suis sûr que tu t'en es très bien sorti. Regarde le bon côté des choses, le lycée s'est fini ! Enfin techniquement puisqu'il reste encore un mois, mais tu n'as plus besoin de stresser maintenant.

J'aimerais être aussi détendue que lui, mais c'est tout le contraire. J'ai passé les deux derniers jours à stresser comme un malade mental et la pression n'est pas encore descendue. Atlas m'attire sur une banquette aux couleurs rougeâtre, suivis de près par ses amis ainsi que Carla.

Je ne sais pas comment je me suis fait attirer ici, mais il est évident que je ne suis pas encore en état de fêter la fin des épreuves. Toute cette histoire m'a tellement stressé que je crois avoir perdu des kilos rien qu'en deux jours.

— Tu as fait de ton mieux, mon chou. Et tu as bossé comme un acharné avec moi, tu te rappelles ? Alors peu importe le résultat, pour l'instant, tu mérites bien de te détendre un peu avec nous, me chuchote-t-il à l'oreille.

Il m'offre un de ses doux sourire rassurant avant de poser machinalement sa main sur ma cuisse. Alors, tout en écoutant le conseil d'Atlas, je reporte mon attention vers les autres qui s'assoient au fur et à mesure.

— ... Et aussi le match de Liverpool ! Vous m'avez promis qu'on irait le voir cet été, vous n'avez pas intérêt à me lâcher, s'exclame Carl.

— On ne va pas te lâcher abrutis, c'est juste que je ne serai pas là pour le mois de juillet et qu'Atlas passe son dernier mois avec Simon avant qu'il ne parte. On n'a pas dit qu'on n'était pas là au mois d'août. De toute façon, on part toujours une semaine ensemble, non ?

— Oui, mais je vais m'ennuyer pendant le mois de juillet, je vais faire quoi, moi ? Et puis, je vous rappelle que c'est notre dernier été avant de partir chacun de notre côté.

— T'es au courant qu'on va dans la même université ?

— Dieu soit loué, ce n'est pas mon cas, murmure Nate à côté d'Atlas.

Le blond n'a pas l'air d'avoir entendu Nate qui se cache bien de lui répéter. Je sais que c'était dit avec humour, mais je ne suis pas sûr que Carl le prendrait aussi bien au vu de l'état dans lequel il est. Se séparer de son groupe d'amis semble vraiment l'inquiéter. Même si d'après ce que j'ai compris, Cole et Atlas vont dans la même université que lui. Seul Nate a choisi une autre école pour des raisons simples. Il n'y avait pas le programme qu'il souhaitait dans l'université des autres garçons.

— Et toi Carla ? Tu vas où à la rentrée ?

— Je pars en Erasmus aux États-Unis. Et devinez qui a réussi à intégrer l'université de Princeton ?

Son petit sourire fier ne peut que me réjouir. Je sais à quel point elle voulait repartir aux États-Unis depuis son dernier voyage cet été et je suis encore plus heureux de découvrir que sa candidature a été acceptée à Princeton.

— Sérieux ?! Je suis trop jaloux, répondit le blondinet d'un air ébahi.

— Ne t'inquiète pas, je t'enverrai une carte postale depuis le New Jersey, fit-elle avec un clin d'œil.