Ma Nouvelle Vie [Terminée]

Chapitre 30 - Perdue

Il n'y a pas d'avertissement particulier pour ce chapitre. J'espère qu'il vous plaira et encore merci de votre patience. 

@val21jk merci d'avoir invoqué les muses, cela semble avoir marché ! 🤭🤭

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Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Des jours, des semaines, des mois ? Mon cerveau est embrouillé et je n'arrive plus à réfléchir. Il n'y a que la douleur. Une douleur lancinante, dans tout mon corps, qui ne s'arrête jamais. Mes seuls moments de répit surviennent quand je perds connaissance. J'entrouvre les yeux et tout ce que je vois se résume à du blanc ; blouses blanches, murs blancs, sol blanc, plafond blanc. Du blanc aveuglant partout ou je vais, je ferme les yeux espérant que tout disparaisse et je sens une aiguille rentrer dans mon bras. Je ne cherche même plus à lutter, je sais que la douleur va m'atteindre de plein fouet. C'est toujours la même chose, le même rituel, les mêmes sensations. Je perds espoir et je m'enfonce peu à peu dans la folie. 

J'ai essayé de lutter, de me rappeler pourquoi j'étais ici, ce qu'il s'y passait et qu'il fallait que je me batte, pour moi, pour ma famille, pour mes amis, pour les autres. Mais plus le temps passe et moins je n'arrive à me rappeler qui je suis. Seule la douleur reste. Des gens entrent dans ma chambre, toujours les mêmes personnes avec leur blouse blanche. Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes gestes, toujours la même douleur. Je ferme à nouveau les yeux attendant que l'obscurité m'enveloppe.

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J'ouvre les yeux. Cette fois-ci, il n'y a pas de douleur. Je ne bouge pas, j'essaye de me concentrer sur ces nouvelles sensations ; mon corps qui s'enfonce doucement dans le matelas moelleux, ma tête qui repose sur un oreiller duveteux, la chaleur procurée par la couette épaisse qui me recouvre. Je n'y avais jamais fait attention, à tout ce confort. Suis-je en sécurité ici ? Mes yeux s'adaptent à la luminosité de la pièce et je me concentre sur ce que j'ai en face de moi. Un plafond blanc immaculé. Non... pas tout à fait, je vois un trait du coin de mon œil. Qu'est-ce que c'est ? Une fissure ? Je bouge mes pupilles, cela me fait mal. Je ferme les yeux, mais les réouvre aussitôt comme attirée par mon nouvel état de conscience. Je fixe à nouveau la fissure et la suis des yeux, petit à petit, laissant le temps à mon corps de s'adapter, d'apprendre à bouger de nouveau. Une fois arrivée au bout de mon champ de vision, je suis obligée de tourner la tête si je veux suivre la fissure. Lentement, je laisse mes muscles reprendre vie.

Je sursaute. Une femme est assise sur une chaise, blanche, à côté de mon lit. Dès qu'elle s'aperçoit que je suis réveillée, elle me sourit. Je sens les commissures de mes lèvres se soulever pour essayer de lui rendre son sourire, je ne sais pas si j'ai réussi. Lentement, je me redresse sur mon lit faisant face à la femme.

— Comment te sens-tu aujourd'hui, Lola ? Cela faisait longtemps que nous n'avions pas pu parler.

Je tourne la tête à droite et à gauche. Est-ce à moi qu'elle parle ?

— Lola ? Est-ce que tu m'entends ?

Il y a une autre personne dans la pièce. Un homme grand et costaud. Mon ventre se tord, il me fait peur sans que je ne sache pourquoi. Je le vois froncer des sourcils, est-il fâché ?

— Lola ? Réponds-moi s'il te plaît.

J'ai la gorge sèche, je ne comprends pas. Trop d'émotions m'atteignent et je me sens perdue. Qui sont donc ces gens ? Et qui est Lola ? Où est-elle ? Si elle n'est pas là, il faut la chercher.

L'homme s'avance d'un pas et je recule instinctivement dans mon lit.

— Sujet n°1 ! Réponds à la Directrice !