Chapitre 1

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I love you

Louis Fowler

Flashback, 15 ans plus tôt , 8 ans

Il pleut.

Les clapotis de la pluie retentissent derrière moi et je frissonne, adorant ce son qui résonne merveilleusement bien dans mes oreilles.

Je regarde à la fenêtre pendant encore quelques secondes éprit de cet élément avant de finalement me reconcentrer sur ma tâche. Je me penche sous mon bureau pour attraper mon cahier que j'ai oublié. À la hauteur du tiroir ouvert pour le trouver avec mes yeux.

Je souris en l'attrapant et le glisse dans mon petit sac à dos.Vêtu d'un seul petit pull je frissonne de froid en ce mois d'Octobre. Je forme un poing avec mes deux mains et les approche de ma bouche pour souffler dessus dans l'idée de me réchauffer un peu. Je me décide enfin à quitter l'établissement sachant que mère va bientôt rentrer et je dois être rentré avant elle.

Assis tout au fond lors des cours, je suis obligé de traverser toute la salle de classe pour sortir, je saute en marchant excité d'être seul dans cette pièce d'habitude bondée de personne. Arrivant au niveau de la porte je m'arrête et vérifie à droite ainsi qu'à gauche observant si quelqu'un est là.

Mais personne n'est là, je suis seul.

Je me dirige vers la sortie de l'école, mon sac sur le dos. Je dévale les escaliers à toute vitesse profitant de ma courte liberté, je remonte les escaliers m'essouflant mais les redescendent tout aussi vite. Je ne me lasse pas de ce petit jeu et continue en souriant. Mon seul souffle réchauffe le silence de l'école silencieuse à cette heure-là.

Je finis par sauter les quatres dernières marches d'un coup finissant mon petit jeu.

Je traverse le hall et sors. Je m'arrête à l'entrée du hall pour me protéger de la pluie avec le toit ne sachant pas si je dois attendre que la pluie se calme ou rentrer tout de suite à la maison.

J'aime la pluie.

Mais pas mère. Elle déteste que je rentre trempé.

Je reste quelques secondes debout en face de la cour pour regarder la pluie, mes mains sont passées sous les bretelles de mon sac à dos et je souris à pleines dents. Je respire un grand bol d'air content du temps.

Soudain, en continuant d'observer le paysage je remarque une silhouette. Un garçon est assis un peu plus loin sur les marches menant à la cour de récré, il me tourne le dos. Il est à la limite du toit qui nous protège de la pluie.

Je tourne la tête sur le côté pour le regarder. Mais le peu de luminosité dû au mois et à l'heure fait que je ne distingue pas grand chose. J'arrive à percevoir ses cheveux sombres et bouclés. Il ne porte aucun sac sur son dos et sa position reste figée.

Je me demande si c'est une statue.

Et si je tapais sur son crâne ? Est ce que ça va résonner ?

Je reste encore quelques secondes figé en l'observant. Je ne le vois pas mais il y a quelque chose de lui qui me pousse à aller le voir.

Je n'ai pas vraiment d'amis ici, et ça ne me dérange pas d'habitude, les autres disent que je suis bizarre, ou trop quelque chose.

Je finis par m'approcher de lui, curieux.

- Salut, je lance en restant debout à côté de lui.

Un silence me réponds.

Je le regarde, il regarde au loin les yeux dans le vide et aucune réaction se lit sur son visage, même pas un regard pour moi.

Son visage est angélique.

Les ombres du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant