Les ombres du lendemain

Chapitre 33

Louis Fowler

Je raccroche de mon facetime avec Eli et Simon après deux heures, à l'origine je les avais appelé pour cinq minutes seulement mais ça s'est transformé en heures.

- Tu as fini ?

- Ouais, au fait ils ont adopté un poisson rouge.

- Ils l'ont appelé comment ?

- Minou, mais il est mort.

- Ah

Timothé se pince les lèvres, gêné.

- C'est triste...

Il s'assoit à côté de moi sur le canapé repliant le plaid sur nous. La nuit est déjà tombée malgré l'heure. Nous sommes samedi soir, on reprend lundi matin et les quelques jours de repos ont l'air de lui avoir fait du bien. Il semble plus apaisé redevenant peu à peu lui-même.

J'allume la télé et laisse un programme un peu au pif, toute mon attention est rivé sur les doigts du garçon collé contre moi qui caresse la paume de ma main.

- Louis. J'ai fait mon testament.

- Tu. Quoi ?

- J'ai fait mon testament.

Je coupe le son de la télé et me tourne vers lui. Il me regarde comme si tout allait bien et qu'il ne venait pas de me sortir qu'il avait écrit ses dernières volontés au cas où il meurt.

- J'espère que c'est une blague.

- Pourquoi ça en serait une ?

- Pourquoi tu as fais ton testament ?

- Bah. On sait jamais, je voulais juste te le dire.

- Si tu comptes te suicider, dis le moi juste plus clairement hein.

- Mais. Je ne compte pas mourir juste...j'anticipe ?

- Anticipe mon poing dans tes côtés la prochaine fois que tu me sors un truc comme ça.

- J'ai juste fait mon testament !

- On le fait quand on va mourir ! Et ça ce que je sache tu ne vas pas mourir ?

- Je ne compte pas mourir non mais juste, au cas où il m'arrive quelque chose. Même Lukas l'a fait !

- Mais je m'en fou de ce que ce psychopathe fait ! Qui fait son testament à vingt-deux ans bordel !

- Bah. Moi ?

- Tais toi.

Je remets le son de la télé renfrogné. Il s'écoule une minute avant qu'il ne se penche et recoupe le son de la télé.

- Je ne compte pas mourir Louis.

- Vraiment ?

- Oui. Vraiment.

- Remets le son.

Il soupire mais obéit. On se réinstalle été encore une fois je suis plus concentré sur le contact électrique que ses doigt provoquent qui caresse ma paume de main;

- Concentre-toi sur la télé, dit Timothé en regardant devant soi.

- Je me concentre sur la télé.

Je déglutis et entreprends de regarder devant moi.

- Louis ?

- Hum ?

Je tourne ma tête vers lui mais il ne me regarde pas.

- Regarde la télé, répète-t-il.

Je fais donc ce qu'il me dit intrigué.

- J'ai quelque chose à te dire.

- Dis moi.

- Tu te souviens de ce jour quand tu m'avait rejoint à l'hôpital après...le truc, et que j'ai dis que j'avais fait quelque chose ?

- Ouais je m'en souviens.

- J'ai dis des trucs. A mes parents. Très mauvais. Juste avant leur mort.

- ...

- Et quand je dis mauvais je n'exagère pas, j'ai dis..., j'ai dis que j'aurai préféré qu'ils soient mort et que j'ai d'autre parents qu'ils étaient horribles. Ils sont morts dans la seconde après. Je te le dis parce que...parce que je sais pas. J'arrive à te le dire. Et j'ai l'impression que..., j'ai l'impression que je leur serai redevable à vie même s'ils ne sont pas là. Ça me bouffe de l'intérieur car je n'arrête pas de me répéter que je suis une personne horrible et que je ne mérite personne après ça, après ce que j'ai dis à mes parents alors que je ne le pensais même j'étais juste en colère parce qu'on se disputait et...voilà.

Nous restons silencieux, je fixe toujours la télé qui tourne toujours. Ses doigts se sont arrêtés. Et mon cœur aussi je crois. Je suis troublé et...heureux qu'il se confie à moi malgré tout. C'est donc ça qu'il pèse depuis tout ce temps ?

- Je suis désolé Timothé, vraiment, qu'ils soient...morts de cette manière. C'est injuste. Mais ils savent que tu étais juste en colère de là où ils sont.

Je tourne ma tête doucement vers lui, il conserve son regard rivé devant lui.

- Ne me regarde pas. S'il te plait.

Pour une fois, je n'obéis à sa demande et le tire vers moi par son sweat. Il m'entoure de ses bras enfouissant sa tête dans mon cou. Je ne sais pas s'il pleure mais ça m'étonnerait.

- Il y a quelque chose d'autre que je dois te dire, souffle-t-il près de mon oreille.

- On a le temps. Tu me le diras plus tard d'accord ?

- D'accord ?

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J'ai pas la force de faire une truc correcte mais du coup juste venez sur insta et voilà. Juste pour ceux qui n'aurait pas vu sur insta je publie ce chapitre avant d'écrire le 7 derniers comme ça je poste un chapitre par jour afin de pas vous couper trop longtemps dans la lecture ! Je pense commencer à publier la fin soit ce week-end soit le week end prochain !

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quickswallowww

Bye bye :)