Chapitre 30

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Louis Fowler

Flashback, 17 ans

Mes yeux s'entrouvrent mais se referment aussitôt à cause de la lumière aveuglante. Je me couvre les yeux avant de me redresser. Je suis perdu, rien ne m'est familier. Je finis par ouvrir les yeux reconnaissant la chambre d'ami de Eli. Je prends quelques secondes pour me souvenir malgré mon mal de crâne, je baisse les yeux sur mon corps. Je suis nu. Je reste choqué quelques secondes avant que tous les souvenirs remontent.

Timothé.

Les baisers.

La chambre.

J'ai couché avec Timothé. J'ai couché avec mon meilleur ami.

Immédiatement je me tourne vers l'autre côté du lit mais il est vide.

Il est parti. Sans un mot.

Sans que je ne sache pourquoi, les larmes me montent aux yeux, par peur de ce qu'on a fait, d'avoir brisé quelque chose, je suis flippé.

Je ne sais pas quoi faire, c'est comme si le monde venait de s'effondrer sous mes yeux. On a tout ruiné, qu'est ce qu'il va se passer maintenant. Je commence à paniquer en me relevant pour enfiler les vêtement éparpillés par terre.

J'ai peur de la suite, de ce qu'il va se passer. Je suis perdu. Même moi je ne sais pas quoi faire, je devrais lui envoyer un message ? L'appeler ? Faire comme si de rien était ?

Je finis de me rhabiller avant de m'approcher de la porte que je déverrouille avant de sortir. J'ai aucune idée de l'heure qu'il est, j'espère juste que les autres dorment. Je descends sur la pointe des pieds pour sortir, Eli dort sur le canapé ronflant légèrement, Simon dort lui aussi sur le fauteuil avec d'autres gens par terre.

J'ouvre la porte d'entrée et m'échappe. Je rentre à pieds en fourrant mes mains dans mes poches, j'hume l'odeur de la rosée accompagnée de ce paysage que je connais si bien.

Je n'ai aucune idée de la suite, je rentre chez moi dans le silence le plus total. Timothé ne m'a pas envoyé de message, il doit être aussi perdu que moi. On ne peut pas mettre ça sur le compte de l'alcool, nous avions presque rien bu, mais est ce qu'on va oser dire que c'était de l'attirance. J'espère juste qu'on dira que ce n'était rien pour passer à autre chose.

C'est humiliant. C'est mon meilleur ami. Je ne veux pas que ça change je ne veux pas le perdre, cette pesée provoque des larmes qui coulent sur mes joues que j'essuie rapidement. Si je pouvais effacer ça je le ferais.

Et il vient de perdre ses parents mon dieu.

Je finis par arriver devant chez moi, je déverrouille le portail et rentre. J'ouvre la porte espérant que mes parents soient absent.

- Louis !

Loupé.

Je m'arrête en soupirant en me tournant vers ma mère.

- Salut maman.

- Je peux savoir où tu étais hier soir ? Tu devais dormir ici.

- J'ai un peu bu alors j'ai préféré dormir là- bas.

- Mhhh, c'est bien mais préviens moi la prochaine fois. Et aussi, j'ai reçu ton bulletin du deuxième trimestre...

- On ne peut pas faire ça plus tard, je suis fatigué...

- Et ce n'est pas fameux.

Je soupire connaissant ce qu'il va suivre.

- Ce n'est pas assez Louis.

- Je sais. Je ferai mieux, promis.

- Tu dis ça juste pour que je te laisse, mais je te préviens, si tu n'as pas de meilleur résultats tu ne partira pas en vacances avec tes amis cette année.

- Mais maman ! Timothé a besoin de ça, il vient de perdre ses parents. C'est injuste.

- Tu es mon fils, pas lui.

- Il n'y aucun rapport !

Je monte dans ma chambre alors qu'elle me crie de revenir. Je ferme la porte de ma chambre énervé par la conversation et la bloque. J'ouvre ma fenêtre et passe mon corps à travers. Mes pieds touchent les tuiles du toit et j'entreprends de descendre au maximum avant de sauter par terre. Par chance on a une sortie arrière je peux donc prendre mon vélo et sortir.

Je l'enfourche et pédale jussqu'à la plage ou je vais avec Timothé, un petit espoire naît en pensant qu'il sera là et que tout rentrer dans l'odre. Jetant un coup d'œil à ma gauche, un goût amer m'envahir la bouche dû à son absence.

En arrivant à la crique, mon espoir meurt quand je ne vois personne. Je m'assois donc sur les rochers, en m'imaginant tous les scénarios possibles, souvent désastreux et les souvenirs d'hier.

Mon téléphone vibre à côté de moi, je l'ouvre et découvre un message d'Elliana.

D'Elliana à Louis

Tu es avec Timothé ?

De Louis à Elliana

Non pourquoi ?

D'Elliana à Louis

Il ne répond pas à mes messages

De Louis à Elliana

Il doit être avec ses frères , on le verra à l'école au pire.

D'Elliana à Louis

Ouais.

Je verrouille mon appareil avant qu'il ne revibre quelques secondes plus tard.

De Timothé à Louis

C'était une erreur. Je suis désolé.

Après cette nuit, cette euphorie est retombée et je me suis rendu compte que le plaisir de l'amour dure qu'un instant et un chagrin d'amour dure toute une vie.

—--

Gardez en tête que c'était il y a des années ( donc en soit moins grave...), vous pouvez considérer timothé comme le méchan mais dites vous qu'ils sont tous les deux perdus et peureux de la suite.

Et pour les commentaires du chapitre d'avant, Timothé avait déjà subi l'agression mais était dans une sorte de " déni" se considérant comme vierge.

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Bye bye :)

Les ombres du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant