Chapitre 38

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Another Love/All i want

Louis Fowler

Je me précipite à côté de lui, des voitures de pompiers arrivent à côté et je suis tiré en arrière, Timothé est toujours allongé sur le sol, du sang coulant de partout. Je me débats mais me calme en voyant les secouristes l'aider, je les vois pendant plusieurs minutes tenter de faire je ne sais quoi.

Je n'arrive plus à respirer, ça ne peut pas être réel. Timothé est en face de moi, venant d'avoir un accident. En venant me chercher.

- Monsieur, monsieur vous m'entendez ?

On claque des doigts devant moi ce qui me réveille.

- Oui oui.

- Vous le connaissez ?

- C'est mon...c'est mon meilleur ami.

Le pompier ou je ne sais quoi hoche la tête me laissant prêt de lui. Je panique en voyant les secouristes arrêter leurs gestes sur le brun.

- Qu'est ce que vous faites ?! Aidez le putain ! Je m'écrie en m'approchant de lui.

Je regarde les secouristes mais ils secouent la tête en chuchotant un " désolé" , désemparé je les vois aller vers les autres victimes alors que des collègues s'approchent de Timothé. Je le vois peiner à respirer. Les yeux déjà dans le vide.

- Il...il ne s'en sortira pas, je suis désolé monsieur. Mais..., vous pouvez encore un peu lui parler.

Il se dégage me laissant de la place. Comme un fantôme je m'avance et tombe à côté du corps.

- Tu n'as pas le droit de me faire Timothée, tu n'as pas le droit de me laisser, je souffle en touchant son bras essayant de capter son attention.

Sa tête se tourne vers moi et je vois qu'il ouvre la bouche avec difficulté.

- Je sais je sais mais je, Louis je n'ai pas le choix je t'en supplie retrouve l'amour pour moi

- Je m'en fou putain je t'aime je t'aime et tu ne peux pas me demander ça, pas maintenant.

Parce que au fond de moi je le savais, qu'il allait mourir, le sang qui coulait de long de ma main grandissant vie d'œil et son corps devenait froid et je réalisais que j'allais le perdre j'allais le perdre et cette idée m'était insupportable

- Louis. Partout. Dans tout l'univers c'était c'est et ça sera toi. C'est toi et moi. C'est toi. Même si je ne suis pas dans le tien. Tu te souviens quand tu m'as demandé si c'était un jeu pour moi ? Et que j'ai répondu que la seule chose que je mettais en jeu était mon cœur ?

- Oui putain je me souviens

- Tu l'as gagné. Mon cœur. Tu l'as gagné. Depuis...tout ce temps putain, et j'en suis tellement désolé.

J'éclate en sanglots. Des sanglots douloureux, longs, et bruyants. Si douloureux, que je tombe à genoux. Si longs, que j'ai l'impression de suffoquer.

- On finit tous par mourir un jour Louis, mais n'oublie pas, on meurt un jour mais on vie tous les autres. On vit pour toutes ces âmes mortes. J'ai vécu pour mes parents. Alors vis pour moi.

- Tu n'as pas le droit ! Je t'aime putain !

- Je sais. Je suis désolé de ne pas avoir réussi à rester en vie pour toi. Je..., je vais mourir, je t'en supplie vie. Tu es la personne la plus incroyable que je connaisse et le monde mérite de te connaître.

- Je ne peux pas te perdre putain.

J'enfouis ma tête dans son cou en continuant de pleurer. Il pleure aussi, je sens sa main se poser sur ma joue et il me force à le regarder.

Les ombres du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant