Timothé Blacke
J'ouvre les yeux. Je ne suis pas dans mon lit, je regarde autour de moi mais il n'y a rien, tout est noir, je baisse les yeux sur mon corps pour m'assurer que je suis là. Je n'ai que mon short et mon t-shirt les habits avec lesquelles j'ai l'habitude de dormir. Assis sur le supposé sol, je me relève en regardant autour de moi m'attendant à voir apparaître quelque chose. Je tourne sur moi même cependant il n'y qu'un grand silence qui m'entoure.
- Y'a quelqu'un ?
Je sais que je dois être ridicule vu que je suis dans un rêve mais bon. Qu'est ce que je suis supposé faire ?
Des bruits de pas se font entendre derrière moi, des chaussures qui claquent contre le sol, on aurait dit le bruit que mon père faisait quand il marchait dans la maison. Je pivote et plisse les yeux pour essayer de voir ce qu'il se passe. Ils se rapprochent devenant plus fort encore et encore, mais je ne vois toujours rien. Hésitant je me demande si je dois avancer. Le son devient de plus en plus fort jusqu'à venir me faire mal aux oreilles, l'impression qu'il va exploser à tout instant se ressent. Je tourne sur moi même ne sachant pas où regarder avec ce vacarme qui ne veut pas s'arrêter, je suis bloqué. Mon coeur commence à battre à une vitesse folle tout comme ma respiration qui s'accèlere, la panique monte dans mon corps.
- Timothé.
Je sursaute et me retourne brusquement en entendant cette voix chuchoter mon prénom à mon oreille. Mais il n'y a personne. Il n'y a plus de bruits de chaussures qui claquent contre le sol. Seul le silence. Je suis seul haletant essayant de reprendre mes esprits ne sachant pas ce qui est réel ou non. Mon cœur bat à tout rompre.
C'est un cauchemar. C'est un cauchemar. C'est un cauchemar. C'est un cauchemar.
J'essaye de me calmer mais rien n'y fait. Je suis toujours aussi paniqué. Pourquoi est-ce que j'ai entendu cette voix ? Alors qu'on aurait dit mon père qui marchait dans la maison. Pourquoi lui ? Quand est-ce qu'il arrêtera de venir me hanter ?
- Timothé...
Je sursaute et pivote vers la voix de mon père. Avec la panique et le geste je tombe à la renverse. Je relève la tête et découvre mon père devant moi. Il est habillé comme le jour de sa mort avec un costume fait sur mesure, noir, basique. Il me regarde de haut et je déglutis en sentant mon coeur se serrer.
- Papa ?
- Ne m'appelle pas comme ça, pas après ce que tu as dis. Tu n'as plus le droit.
- Mais...
- Il a raison, appuie une voix.
Une femme se place à côté de lui, m'assassinant du regard.
- Maman...
- Ne l'appelle pas comme ça ! Tonne mon père et je sursaute.
Comme un gosse, mes yeux se remplissent de larmes et je me retiens de fondre en larmes. Ce n'est pas la première fois que je rêve d'eux mais à chaque rêve ils étaient trop loin ou je n'arrivais pas à les atteindre avant mon réveil. Les voir ici est horrible, me rappeler de ce que j'ai dis je me rejoue la scène qui tourne en boucle dans ma tête en fermant les yeux. Mon cœur se brise à chaque fois.
Je veux juste qu'ils sachent que je suis désolé et que je les aimes.
- Je suis désolé, je souffle en secouant la tête, vraiment, je ne pensais pas ce que je disais je vous le promets, je...
- Suffit ! Tu nous as déjà assez déçus comme ça, même ton petit frère est meilleur que toi dans tout, tu nul, dans tout, tu as 25 ans et tu as les mêmes amis fainéants qu'au lycée, tu travailles sans objectif, tu es bon à rien. Tu n'es pas assez !
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Les ombres du lendemain
Любовные романы"Je crois qu'à l'instant où tes yeux ont rencontré les miens, mon âme t'appartenait déjà " Leur rencontre s'est faite un jour de pluie, leur histoire sera-telle faite de pluie elle aussi ? Timothé et Louis, deux âmes sœurs, une âme dans deux corps...