Chapitre 14

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September

Louis Fowler

La pluie fait rage dehors. La vitre est couverte de buée, impossible de distinguer la moindre chose à l'extérieur de l'appartement. Je soupire et pivote pour me rallonger sur le canapé de Timothé. Notre mini dispute date d'il y a une semaine et aucun de nous deux n'a reparler de cette soirée. Je ne sais toujours pas ce qu'il lui ai passé par la tête, ni cette tension qui s'était propagée entre nos deux corps j'ignore si j'ai été victime d'hallucination quand je repense à son regard passant sur mes lèvres.

Allongé sur le canapé simplement vêtu d'un jogging gris et d'un vieux sweat noir, je fais défiler les chaines de la télé à la recherche de quelque chose. Timothé apparaît, je l'observe s'arrêter au milieu du salon et se masser la poitrine les sourcils froncés et les yeux fermés.

- Tu vas bien ? Je demande en me redressant.

- Je crois que j'ai attrapé une saloperie en allant chercher les courses tout à l'heure, j'y suis allé en t-shirt.

- En t-shirt ? Sous cette pluie torrentielle ? Tu es fou ?!

- Je pensais que ça irai.

- Viens.

Je lui fais signe de s'asseoir à côté de moi, je suis étonné qu'il obéisse. Il a vraiment l'air mal. Je pose ma main sur son front pour voir s'il est chaud et effectivement. Il est brûlant. Mon inquiétude monte en flèche sentant sa peau aussi chaude sous mes doigts.

- Ti, tu es vraiment brûlant.

- Ça va, ne t'inquiète pas, c'est juste un coup de mou.

Il tente de se relever mais chancelle et je l'oblige à se rassoir avant qu'il ne tombe.

- Ne bouge pas, je lui intime en me relevant, où est ce que tu as mal ?

- À la tête, et j'ai froid partout.

Je prends la direction de la salle de bain pour trouver quelques médicaments qui pourront peut-être l'aider. Je prends un doliprane et un autre truc, je sais pas trop ce que c'est avant de retourner près de lui. Je le retrouve allongé sur le dos se tenant la tête. Je m'agenouille à côté de lui après être allé chercher un verre d'eau. Je passe ma main sous sa nuque pour l'aider à se relever afin qu'il puisse boire et ingurgité le médicament. Il tente de protester en secouant la tête refusant d'avaler mais je l'oblige à l'avaler malgré tout.

Il reste quelques secondes allongé avant de se rassoir.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Je te l'ai dis. Ce n'est rien. Je vais bien.

Il se lève et je suis obligé de le stabiliser en le rattrapant par les bras. Son obsession à se convaincre qu'il va bien commence à m'énerver.

- Je suis le capitaine de ton âme tu te souviens ? Alors tu vas poser ton cul, ton corps, ton cerveau, ton âme, tout, sur ce canapé t'allonger ou dormir ou je te promets que je te shoot aux médocs pour que tu dormes.

Il lève le regard vers moi et je le soutiens, il n'a jamais raté une seule heure de cours à l'époque, n'a jamais été absent au travaille,

- Je vais bien d'accord ?

- C'est quoi ton problème à la fin ? Tu es malade. Point. Tu bouges pas d'ici et n'essayes même pas ou je serai obligé de t'attacher.

J'appuie sur ses épaules pour le forcer à se rassoir sur ce foutu canapé.

- Ne bouge pas, je lui intime avant de retourner dans la cuisine.

Je sors du frigo deux plats à faire chauffer au micro-onde avant de pouvoir être mangés. On mange très peu chez lui, le plus souvent on se fait livrer ou on va au restaurant mais ce con est quand même aller faire des courses.

Les ombres du lendemainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant