Les ombres du lendemain

Chapitre 27

Daylight

Louis Fowler

Je me sèche les mains dans une serviette avant de prendre mon téléphone pour répondre à Elliana qui m'appelle.

- Allo ?

- Louis. Salut, comment ça va ?

- Ça va, ça va et toi ?

Je m'adosse au plan de travail de la cuisine, coinçant le téléphone entre mon oreille et mon épaule pour manger mes chips.

- Ton ton dit le contraire. Est ce que tout va bien ?

- Je me suis disputé avec Timothé.

- Oh merde. Pourquoi ?

- J'ai fouillé dans ses affaires et il m'a surpris. Ce n'était pas une grosse dispute.

- Et toi ça va ?

- Ça va, j'aurai préféré terminer ma soirée autrement masu bon.

- Je rêve ou tu manges des chips ?

- Non...

J'éloigne le paquet de moi.

- Menteur . Tu as mangé ? Il est presque vingt-trois heures. A part les chips

- Pas vraiment ?

- Tu es où ?

- Chez moi.

- Va voir Timothé.

- Je ne veux pas le voir.

- Arrête de mentir, tu veux toujours le voir. Il a toujours été ton préféré.

Je m'assois par terre en tailleur en soupirant.

- Comment ça ?

- Tu sais ce que je veux dire Louis. a le voir et excuse toi. Ca ira tu verras.

- Il a changé Elliana, vraiment, il est...distant, et ne veut pas me parler de ce qu'il cache.

- Comme depuis des années ?

- Oui je sais mais..., je crois que je ne voulais pas le voir en face avant. Il ne disait jamais qu'il était mal. Sa barrière commence peu à peu à s'effondrer et je suis partagée entre le souhait de de le laisser tranquille et le forcer à me parler.

- Tu ne peux pas le forcer, il est comme ça, même si c'est chiant, il reviendra vers toi. Il le fait toujours. Mais si ça dure alors frappe le ou appelle moi que je lui remette les idées en place.

- Si seulement j'avais été plus présent quand ses parents sont morts et-

- Tu étais un enfant, Louis. Tu ne pouvais pas faire plus. Aucun d'entre nous ne pouvait comprendre le sentiment de perdre ses parents devant soi. Tu ne peux sauver tout le monde.

- Il est brisé, tu le sais ? Je souffle en sentant les larmes monter. Je veux juste le sauver bordel.

- Pas totalement. Il se reconstruit sur toi. Il existe à travers tes yeux.

Je reste silencieux, toujours assis en tailleur dans mon appartement silencieux. Je relève la tête et voit des photos dans des cadres, une avec toute la bande, la plupart c'est Timothé et moi.

J'ouvre la bouche plusieurs fois en cherchant comment aborder le sujet avec elle. Je ne l'ai jamais dit à personne, je ne sais même si j'en étais conscient. Le dire à voix haute va...tout changer.

- Elliana ?

- Oui ?

- Je crois que..., je crois que je l'aime un peu.