Partie 7 - Le devoir.

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Trois mois plus tard.

« Mm... Aurél ? Ça va pas ? »

Il s'approcha de son petit frère en le voyant accroupi devant sa salle de classe les bras croisés sur ses genoux, et en se penchant vers l'intérieur de la salle, il vit sa maîtresse ranger son bureau attentivement.

« Eh... Aurél, l'appela-t-il en s'accroupissent à ses côtés en le voyant rester silencieux et celui-ci sembla sortir de ses pensées à ça.

— Guillaume ?

— Oui, c'est moi. C'est l'heure de partir, je suis venu te chercher. Tout va bien ? »

Aurélien hésita un long moment avant de secouer la tête et il se rendit compte alors qu'il semblait avoir pleuré.

« Eh, qu'est-ce qu'il y a ? Il s'est passé quelque chose ? lui demanda-t-il doucement et Aurélien se mit à se mordiller la lèvre inférieure comme à chaque fois qu'il hésitait à dire quelque chose.

— J'ai eu... J'ai eu une mauvaise note en Français...

— Hein ? C'est tout ? Tu m'as fait peur...

— Mais... Papa et maman... Ils vont être déçus de moi. Ils vont être énervés...

— Mais non, ne t'inquiète pas. Ils vont rien te dire, hein... Ça arrive d'avoir des mauvaises notes, Aurél.

— Pour de vrai ? Tu me jures qu'ils vont pas être énervés ?

— Je te le jure. Fais-moi confiance. »

Son petit frère réfléchit un moment avant de hocher la tête et il lui ébouriffa les cheveux avant de se relever. Aurélien leva la tête pour le regarder et il l'aida à se relever, un petit sourire sur les lèvres. Aurélien était vraiment terrifié de décevoir ses parents, c'était fou. Alors il l'attira à lui et déposa un petit baiser sur son cuir chevelu. Tout allait bien, il était là.

***

« Mais c'est pas grave, mon petit cœur. Oh, viens-là... »

Il regardait sa mère prendre le plus petit dans ses bras, un petit sourire triste sur les lèvres. Ils étaient à table et Aurélien n'avait rien avalé depuis le début du repas, ce qui avait amené son père à lui demander ce qu'il avait et s'il n'avait pas faim. Celui-ci avait hésité un long moment à leur dire la vérité, la tête baissée, avant d'avouer qu'il venait d'avoir une mauvaise note à un devoir en s'effondrant en larmes. Sa mère s'était aussitôt levée pour aller le rejoindre et celle-ci l'avait pris dans ses bras.

« Mais mon ange, c'est rien, hein... entendit-il son père dire à Aurélien en se levant à son tour et il le suivit des yeux marcher jusqu'au plus petit. T'avais peur de notre réaction ? »

Aurélien hocha la tête vivement et son père soupira avant de venir déposer un petit baiser sur son cuir chevelu. Il n'avait rien à craindre avec eux. Il se leva alors à son tour et se dirigea vers lui, repoussa ses parents et le prit dans ses bras :

« Je t'avais dit, Aurél. C'est pas grave. Faut pas te mettre dans des états pareils pour une mauvaise note.

— Mais je comprends rien au cours... Je suis perdu... sanglota son frère dans son cou et il secoua la tête doucement.

— Alors je vais t'aider. Ok ? »

Aurélien se contenta de pleurer contre lui un long moment avant qu'il ne le sente hocher la tête. Voilà, il allait l'aider. S'il était perdu en classe, c'était son rôle de lui venir en aide. Parce que tout ce qu'il apprenait, il l'avait déjà appris lui. Tout irait bien.

***

« Dors bien, mon chat... »

Il observait Aurélien qui venait de s'endormir après qu'il lui ait raconté une histoire, son regard balayant son visage avec douceur. Il adorait ce moment-là de la journée où il pouvait passer un moment privilégié avec son petit frère. En journée, ils étaient à l'école, et ensuite tout était minuté à la seconde près à la maison : les devoirs, le repas, le dodo. Bon ok, il exagérait. Ils passaient aussi énormément de temps ensemble, surtout lorsqu'il l'accompagnait à la douche, mais la majorité du temps, leurs parents étaient aussi avec eux. Donc il appréciait ce petit moment où ils se retrouvaient que tous les deux. Il remonta les draps sur les épaules de son petit frère pour pas qu'il ait froid durant la nuit et se pencha vers lui afin de déposer un petit baiser sur sa tempe. Aurélien ne fit pas un bruit, déjà profondément endormi avec son lapin en peluche contre lui, et il sourit. Qu'est-ce que je t'aime, toi, pensa-t-il, fortement attendri. Je crois que j'ai jamais autant aimé personne comme je t'aime toi. Il était tellement heureux et fier d'avoir un petit frère comme lui.

Fiction OrelxGringe - Protecteur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant