Chapitre 52 : Réveil nocturne

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Lorsque j'ouvris les yeux après m'être assoupie, je remarquai que la nuit était déjà tombée. Aucun rayon de soleil ne pénétrait dans la pièce depuis la fenêtre. Cependant, une lumière émanait d'une source interne à cette chambre qui baignait dans la pénombre. Elle provenait de ma lampe de chevet. Je dirigeais alors mon regard vers elle et vis un homme assis dans le fauteuil, immobile. Je tressaillis avant d'écarquiller les yeux en reconnaissant le visage du consultant. Ce dernier ne bougeait toujours pas d'un pouce.

Alys : ... Zhongli ?

Il semblait s'être endormi. Les yeux fermés, sa tête reposait sur sa main droite tandis qu'il recouvrait un livre de sa main gauche. Il s'était sans doute assoupi durant sa lecture.

Je me redressai doucement pour ne pas réveiller le consultant. En me tournant vers l'extérieur, je sentis mon oreiller quelque peu humide. Je réalisai alors que mes joues l'étaient tout autant.

Alys : Hein ? C-comment ? Pourquoi suis-je en train de pleurer ? Aurais-je fait un cauchemar effrayant ?

Soudain, je me remémorai la scène où Zhongli me disputait. Je revis son regard empli de rancœur. Était-ce un rêve ou m'avait-il réellement fusillé du regard de la sorte ? S'il était vraiment parti de lui-même, pourquoi se tenait-il encore ici, à mon chevet... Pourquoi tous mes souvenirs me semblaient toujours douteux... Pourquoi avais-je cette impression de vivre dans un rêve perpétuel...

Pourtant, ce regard furieux qui me martelait l'esprit paraissait si réaliste. Impossible que mon subconscient puisse créer une telle illusion. Si je devais choisir une réalité parmi toutes les images qui défilaient dans ma tête, j'en mettais ma main à couper que ma dispute avec le consultant n'était pas issue d'un simple cauchemar. Il me restait à comprendre pourquoi le consultant veillait encore sur moi malgré notre querelle.


"Ce n'est pas à vous d'en décider. J'estime avoir le droit de choisir mes propres amis."

J'écarquillai les yeux lorsque les derniers mots prononcés par Zhongli me frappèrent soudainement de plein fouet.

Alys :En ferai-je donc partie ?

"Maintenant que vous êtes éveillée, je vous prie de prendre vos remèdes. Sur ce, je vous laisse vous reposer."

"Je vous laisse vous reposer."

Alys : Il a seulement dit qu'il me laissait reposer. Il n'aurait donc jamais insinué qu'il me laissait tomber ?! Mais où avais-je la tête ?? Pourquoi avais-je interprété ses propos si négativement ? Pourquoi étais-je aveuglément pessimiste...

J'essuyai mon visage de mes mains pour effacer les traces de mes pleurs. En baissant le regard, j'aperçus une théière ainsi qu'une tasse disposées sur un plateau. Lorsque j'ouvris le contenant, une fumée acariâtre s'en dégagea. Je reconnus alors l'odeur signature des médicaments du docteur Baizhu. Mais plus important que l'amertume envahissant l'air, la vapeur qui s'échappait signifiait surtout que la préparation du remède était très récente. Je tournai donc immédiatement la tête vers le premier suspect.

Celui qui dormait paisiblement dans son siège ouvrit les yeux au moment où je reposai le couvercle pour refermer la théière.

Alys : Oh ahh euh... Pardon de vous avoir réveillé !

Zhongli : Ce n'est rien. Je vois que vous semblez être en forme.

Mon cœur palpita devant le sourire inespéré du consultant. Sous la lueur chaude de la lampe, son visage resplendissait d'une douceur qui m'avait cruellement manqué. Je sentis alors mes pommettes roussir instantanément. Lui renvoyant la pareille, j'esquissai un sourire réjoui.

Zhongli x Reader : Au-delà du monde mortel, un avenir improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant