Chapitre 48 : Yaoyao

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Le chant du rossignol à travers la brise printanière m'extirpa délicatement de mon repos sérotinal. Je me redressai lentement et me frottai les yeux avant de comprendre où j'étais.

Alys : Tiens ? J'aurais laissé la fenêtre ouverte ?

Je tournai mon regard vers les oiseaux gazouillant et aperçus une silhouette devant les rideaux virevoltant au gré du vent.

Xingqiu : Tu te réveilles finalement Alys. Comment te sens-tu ? Je me suis permis d'ouvrir légèrement la fenêtre comme l'air était plutôt bon. On sent que le printemps arrive bientôt.

Le jeune homme ferma le livre derrière lequel il avait les yeux rivés, dévoilant ainsi son visage à ma vue.

Alys : Ah c'est toi Xingqiu ! Depuis quand es-tu là ?

Il y eut un court silence lorsque nos regards se croisèrent, comme s'il avait un bref instant d'absence avant de redescendre sur terre.

Xingqiu : Hum, excuse-moi je ne voulais pas te faire peur et paraître intrusif. Mais quand on a appris que tu étais enfin sorti de ton coma, on a décidé de venir te rendre visite.

Le jeune garçon sembla embarrassé bien qu'il tentait de le cacher. Mais j'avais remarqué la stupeur dans ses yeux avant qu'il ne détourne le regard.

Alys : Attends mais tu as dit "on" ? Tu n'es donc pas venu seul ?

Quelqu'un toqua à la porte pile à ce moment.

Chongyun : Je peux entrer ?

Je reconnus immédiatement la voix de Chongyun. Pourquoi ne l'avais-je pas deviné plus tôt ? Il était évident que ces deux bons amis traînaient sans cesse ensemble.

Alys : Oui, entre Chongyun.


La porte s'ouvrit et il s'avança vers moi pour me saluer.

Chongyun : A-Alys ? Ca va ?

La même expression étonnée qu'avait Xingqiu plus tôt se lut sur son visage. Mais il ne chercha pas à dissimuler sa surprise contrairement à son ami.

Alys : Euh... oui oui ça peut aller...

Chongyun : Tu es sûre ? Pourtant tu as-

Xingqiu : As l'air encore très fatiguée oui. Ne fais pas attention à nous, tu peux continuer à dormir si tu veux. On repassera plus tard !

Xingqiu emmena alors Chongyun en dehors de la chambre contre son gré.

Chongyun : Mais qu'est-ce qui te prend Xingqiu ?

Xingqiu : Chuuut, réfléchis deux secondes avant de faire des remarques déplacées.

Chongyun : Je ne disais rien de déplacé, j'étais simplement inquiet pour elle car elle-

Xingqiu : Chuut, moi aussi je l'ai vu mais tu ne devines pas pourquoi elle est dans cet état ?

Chongyun : Mmh, non je ne vois pas où tu veux en venir...

La suite de la discussion devint inaudible. Je ne pus comprendre le contenu de leur messes basses à travers les murs du cottage. Les avais-je effrayés ? Avais-je une tête non présentable après ma terrible sieste ?

Je tournai la tête vers la fenêtre pour y regarder mon reflet. A priori, rien ne me choquait à première vue. Mes cheveux n'étaient pas spécialement en pagaille, juste quelques épis, pas de quoi faire fuir les garçons normalement. Pourtant, il devait bien y avoir une raison à leur réaction étrange. Je descendis donc du lit et boitai jusqu'au hublot pour observer mon reflet dans la vitre de plus près. En voyant que j'avais les yeux rouges comme un lapin, je compris ce qui les avait tant perturbés.

Zhongli x Reader : Au-delà du monde mortel, un avenir improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant