La belle et le Roux [ShanksxOC]

XII ❦

Après avoir essuyé les remarques sarcastiques de Ben, Juliette a sorti les crocs et lui a tenu tête.

Malgré un discours lourd de révélations sur le vécu de leur nouvelle cuisinière, les membres de l'équipage de Shanks ne sont pas au bout de leurs surprises.

Les jours passèrent, Ben Beckmann et Juliette Sforza eurent une longue et franche conversation durant laquelle il expliqua que, s'il reconnaissait être allé trop loin, il ne la malmenait pas par pur sadisme. Ben considérait en effet que le reste de l'équipage, y compris le capitaine, se montrait trop clément avec Juliette, il lui fallait quelqu'un pour l'endurcir, car le monde dans lequel elle avait atterri ne lui ferait aucun cadeau. L'européenne était parfaitement d'accord avec ça, même si elle appréciait la sollicitude des autres, elle savait qu'elle devait apprendre à survivre sur Grand Line.

Tous deux se mirent alors à entretenir une relation nouvelle, comme un professeur et son élève, un mentor et son disciple. Il la faisait toujours courir dans tout le bateau, mais elle ne grognait plus. Il lançait parfois quelques sarcasmes, elle y répondait sans se démettre de sa répartie, devenue légendaire sur le Red Force.

Et tous s'accordaient à dire que l'ambiance était bien meilleure quand ces deux-là étaient réconciliés !

Juliette continuait à s'entraîner dans divers domaines. L'endurance avec Ben, Howling Gap lui faisait faire des exercices de musculation qui finissaient inévitablement par lui donner des courbatures terribles, Rockstar tentait de l'initier à l'art noble de l'escrime tandis que Yasopp l'entraînait au tir.

C'est d'ailleurs durant les exercices avec ce dernier que la blonde se révéla naturellement douée. Elle n'avait certes pas le niveau du sniper, mais elle atteignait sa cible presque à chaque fois. Aussi passait-elle beaucoup de temps avec Yasopp à apprendre le maniement des armes, leur entretien. C'est avec le tireur d'élite que Juliette s'entendait le mieux. Il l'encourageait autant qu'il pouvait se moquer d'elle, pariait sur ses réussites et ne manquait pas de la charrier s'il perdait des sous par sa faute. Mais ensemble ils pouvaient parler des heures durant, rire à s'en taper les fesses par terre, on ne comptait plus les fois où on les retrouvait hilares, incapables d'aligner deux mots cohérents à cause d'une blague qui ne faisait rire absolument personne sauf eux.