XXV ❦

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 ♪ Now we are ready to sail for the Horn

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♪ Now we are ready to sail for the Horn

Weigh hey, roll and go !

Our boots and our clothes, boys, are all in the pawn

To be rollicking randy dandy-oh ! ♫

- Aller les gars, on perd pas l'rythme ! Ordonnait Ben Beckman.

Depuis 6 jours, les membres de l'équipage du Roux se relayaient aux rames pour souquer et donner au Red Force autant de vitesse qu'il leur était humainement possible d'en donner. Au rythme d'une chanson bien connues des corsaires de tous océans, les pirates s'abîmaient les mains et s'endolorissaient les muscles sans remords, dès que le moral faiblissait sous le poids de la fatigue il leur suffisait de se rendre à l'infirmerie pour prendre des nouvelles de Juliette, et leur entrain renaissait de ses cendres.

Malgré les efforts titanesques de Hongo et les différents soins qu'il apporta à la blonde, sa température refusait obstinément de baisser, la malade oscillait entre le sommeil comateux et des réveils devenus délirants.

La première fois que Shanks avait revu Juliette depuis que Hongo avait lancé l'alerte, il aurait pu en vomir. Elle était pâle comme la mort, avait les yeux vitreux, transpirait comme si elle était dans un sauna trop chaud et délirait sur des sujets parfois dangereux, comme l'éventualité que Shanks soit un dragon céleste, ou complètement incompréhensibles pour ses compagnons, comme lorsqu'elle supplia un monsieur dénommé Xavier « d'arrêter ».

Après 3 jours, le médecin tenta de faire baisser la fièvre avec un bain tiède, en profitant pour changer les draps du lit de l'infirmerie qui étaient trempés. Avec mille précautions, sous la supervision du capitaine, Yasopp porta la malade jusque dans son bain et s'employa, avec toute la délicatesse du monde, à lui passer de l'eau sur le front. Le temps de quelques instants, cela sembla lui faire du bien, elle trembla moins, ouvrit les yeux et il parût qu'elle eut un moment de lucidité. D'abord rassurés, les deux hommes se seraient finalement bien passés de cet éclair de présence, car Juliette tourna un visage fatigué et suppliant vers son meilleur ami.

- Yasopp... murmura-t-elle faiblement.

- Oui ma grande, je suis là.
- Si je meurs, tu crois que je reverrai mes parents ?

Pris de cours par cette question métaphysique, le sniper leva les yeux vers son capitaine, tout aussi ébranlé que lui par le sujet. Pour rajouter à leur détresse, la blonde continua dans sa lancée, de sa voix de malade tremblotante...

- Ils me manquent mais... J'veux pas mourir Yasopp, j'sais bien que ma vie c'est d'la merde mais... Tu crois que j'vais mourir ?

Et tandis que Juliette sombrait à nouveau dans les limbes de l'inconscience, Yasopp, les larmes aux yeux, se contenta d'un silence désespéré pour toute réponse.

Cela faisait désormais 6 jours que Juliette Sforza était alitée et, au grand dam de l'équipage, son état n'allait guère en s'améliorant. Tout au plus restait-il stable mais l'inquiétude quant à sa survie grandissait chaque jour.

La belle et le Roux [ShanksxOC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant