La belle et le Roux [ShanksxOC]

LVI ❦

♬ Ooh I need your love babe,

Guess you know it's true.

Hope you need my love babe,

Just like I need you. ♬

À plusieurs reprises depuis qu'ils l'avaient rencontré, les membres de l'équipage du Roux, à commencer par le Capitaine, avaient pris Juliette Sforza pour une folle. Ce jour-ci ne fit pas exception.

Elle était là, au milieu du pont inférieur, à effectuer une espèce de danse de la joie erratique tout en poussant des cris d'allégresse tandis qu'un son étrange et grésillant sortait d'un des objets bizarres qu'elle avait amenés avec elle depuis son monde.

Lorsqu'elle avait sorti ses trois objets de son trésor, avec mille précautions, les pirates s'étaient montrés plus qu'intrigués, d'autant que la blonde était restée vague, pas certaine qu'elle pourrait faire fonctionner ces choses.

Il y avait d'une part un cylindre blanc dont le son semblait sortir, une mélodie entraînante qui leur était étrangère mais sembla familière à la cuistot. Ce cylindre était relié par un fil caoutchouteux à un machin rectangle noir, lui-même relié à un autre bidule. Elle avait laissé le tout au soleil toute la sainte journée et, finalement, les mains tremblantes d'espoir, avait tripatouillé ces truc-muches jusqu'à ce qu'une chanson en sorte.

- Qu'est-ce que c'est que ce machin ? Souffla Hongo en s'approchant comme si les engins allaient lui refiler la chaude-pisse.

- Relax doc, il va pas te manger, sourit Juliette qui dansait toujours. C'est un lecteur mp3, un diffuseur de musique si tu préfères. Dessus j'ai enregistré des musiques de chez moi, de mon monde. Là il y a l'enceinte et ça c'est une batterie externe qui se charge grâce à la lumière du soleil.

- Ingénieux, complimenta Howling Gap.

- Et ça, c'est censé être de la musique de chez toi ?

- Oh, choisis bien tes mots quand tu parles des Beatles Capitaine, gronda gentiment Juliette.

♬ Hold me [CLAP CLAP] love me,

Hold me [CLAP CLAP] love me.

Ain't got nothin' but love babe,

Eight days a week. ♬

Trop heureuse de profiter de sa musique pour se mettre de mauvaise humeur, Juliette continua à danser, tapant dans ses mains en rythme. Bonk Punchi et Moonstar ne mirent pas longtemps à la rejoindre, tout comme Lucky Roo, Rockstar ou encore Limejuice. D'autres, comme Shanks, Ben ou Hongo ne semblèrent pas très réceptifs à cette pop anglaise, ni à Poker Face de Lady Gaga ou à Je te donne de Jean-Jacques Goldman ; ils admirent cependant bien plus apprécier la 14ᵉ sonate pour piano de Beethoven, ce à quoi la blonde rétorqua qu'ils n'étaient que de vieux schnocks grincheux.

Elle était toujours d'aussi excellente humeur quand, à la fin de la journée, elle retourna à sa cuisine pour commencer à préparer le dîner. Elle trouva, assis à une table, son meilleur ami en train de ronchonner.