30. JOYEUX ANNIVERSAIRE KANOU !!

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°Kanan

04/11/2023
Pemberton, maison des Shutterwolf, 9h25

"- Encore.

Je me relève difficilement et je crache du sang. Ça va faire des heures que je me bats contre les hommes de mon père. Cet enfoiré m'a enfermé pendant 15 jours dans une putain de cave où il fait super froid, et où mon seul ami est un putain de rat mort depuis des semaines. Pour espérer sortir de cet enfer, mon père m'a dit qu'il fallait que je réussisse à vaincre ses hommes à mains nues. Sauf que je n'ai pas manger depuis des jours et je suis à bout de force. En prime, je n'arrête pas de tousser et j'ai la tête qui tourne.

Une fois de nouveau debout, je me remets en position de combat. Je n'ai même pas le temps de réagir qu'un des chiens de garde de mon père me fonce dessus et me plaque contre le mur.

Putain !

C'est pas du jeu ! Le mec est une véritable armoire à glace ! Comment je peux espérer pouvoir sortir d'ici si j'ai un homme qui fait 3 fois ma taille et mon poid qui me fonce dessus ?!

J'essaie de me défendre du mieux que je peux, mais rien n'y fait. Je finis par retomber par terre comme un sac, crachant toujours autant de sang que tout à l'heure.

- Encore-
- NON !

Je relève mon visage face à mon père et je lui lance un regard assassin. Il lève un sourcil, en signe de désapprobation.

- Comment ça "non" ? demande-t-il sèchement.
- Ça suffit, j'en peux plus, dis-je essouflé.
- Et bien tu ne sortiras pas d'ici-
- T'ES QU'UN PUTAIN D'ENFOIRÉ !!!

En deux temps trois mouvements, mon père se jette sur moi et me chope par la gorge. Il me soulève et me plaque contre le mur. Il darde sur moi un regard meurtrier qui me flanque la chair de poule.

- Oublies pas que je suis ton père et que tu me dois le respect, crache-t-il.
- Le respect ça va dans les deux sens, dis-je d'une voix à peine audible.

Il me décolle du mur et me replaque à nouveau contre la paroi froide et informe. Il sort ensuite un couteau et il vient entailler le haut de ma clavicule. Je hurle de douleur. Il finit par me lâcher. Je retombe au sol comme une merde. Je ne voix pas mon père et ses hommes sortir, j'entend juste le bruit d'une porte métallique qui se ferme. Je relève à peine les yeux, puis je sombre lentement..."

J'ouvre les yeux brusquement. Je viens de faire un rêve pour le moins étrange. Je passe mes mains sur mon visage, puis je les descends au niveau de ma clavicule. Je sens une légère bosse qui vient faire défaut sur ma peau lisse. Cette cicatrice est loin d'être la seule que je tiens de mon père, et elle n'est pas non plus la plus impressionnante. Mais le souvenir que j'en garde est sans doute le plus représentatif de l'éducation que mon père m'a donné. Je souffle un coup et je me pince l'arête du nez.

Quelle vie de merde !

Soudain, je suis sorti de mes pensées par des murmures et des chuchotements qui proviennent de derrière ma porte.

- Mais aller va le réveiller !

Ça c'est Sohan !

- Mais t'es malade ! Je tiens à ma vie ! Vas-y toi !

Et ça c'est Kamari.

- Rolala ! Mais c'est toi qui est amoureuse de lui, pas moi !

J'esquisse un sourire. Ils sont insupportables.

Effet MiroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant