Banrigh

Chapitre 18

Lorsque nous arrivâmes, une légère tension s'installa dans les bras de Jack. Je le sentis à la crispation de ses doigts sur moi. En levant le nez vers son visage, je vis un de ses sourcils s'arquer et une moue boudeuse étirer ses lèvres.

- Pourquoi le lit est si grand ? Se decida-t-il à demander après plusieurs secondes de silence.

- Pour y accueillir ceux qui ont besoin de réconfort. Je ne sais pas comment fonctionnent les autres meutes mais ici, si quelqu'un en ressent le besoin il peut me rejoindre la nuit ou alors quand un membre est blessé, on dort avec lui pour l'aider à guérir. C'est rassurant pour eux et moi. Alie dort habituellement toujours avec moi, expliquais-je en haussant les épaules.

- Tu aimes les femmes ?

Il était perdu et quand je vis l'expression de son visage, un rire m'échappa envahissant la pièce silencieuse. Jack fronça les sourcils.

- Il n'y a rien de drôle. Ton corps réagit au mien je l'ai très bien senti mais si tu aimes les femmes...

- Non, je n'aime pas les femmes de cette manière là, dis-je en riant.

- Alors pourquoi dort-elle toujours avec toi ? Elle va venir dormir ici cette nuit ?

- Parce qu'elle à un passé compliqué et qu'elle a besoin de ma présence pour être apaisée mais cette nuit elle ne viendra pas. Tu l'effraie.

- Je ne lui ai rien fais, s'exclama-t-il vexé.

- Je le sais mais c'est compliqué. Un jour je t'expliquerai. On ne va peut-être pas rester debout non ? Si tu me posais sur le lit, tu dois avoir mal au bras.

- Ça va, je pourrais te porter comme ça plusieurs heures sans flancher. Il y a beaucoup de coussins.

- Je sais. J'adore ça, dis-je avec un sourire.

Avec douceur il m'installa sur le lit au milieu de tout mes oreillers et d'une main il tira la couverture sur mon corps tremblotant.

- Où est la salle de bain ? J'aimerais me laver les mains. Me demanda-t-il.

- La porte juste la, lui indiquais-je du doigt.

- Merci, ne bouges pas, dit-il en allant dans la pièce d'eau.

- Je n'y comptais pas, rigolais-je.

Il ne ferma pas la porte et j'entendis l'eau couler dans l'évier pendant plusieurs minutes avant qu'il revienne seulement vêtu de son boxer. Je dus faire une tête bizarre car cette fois, ce fut lui qui rigola. J'admirais son torse large et musclé descendant jusqu'à l'élastique de son sous-vêtements où je bloquais. Ce qui se dessinait dessous me rendit fébrile et je ne put m'empêcher de me lécher les lèvres. Malgré le peu de lumière de lune qui filtrait à travers les rideaux mal fermés je voyais très bien la bosse épaisse sous le tissu. Je degluti difficilement avant de remonter mon regard sur son visage.

Un sourire satisfait était apparu sur ses lèvres et ses yeux brillait avec intensité. Je sentais son désir envahir la pièce et je me tortillais sous la couette, la remontant sur mon corps nue. La situation me mettait mal à l'aise, j'étais tiraillée entre mon désir pour lui et le fait qu'il était encore un inconnu. Cet homme me faisait ressentir des sentiments que je ne pensais plus éprouver un jour.

- Arrête de me regarder comme ça où je vais finir par penser que la vue te plaît même si j'avoue que j'aime que tu me regardes ainsi. C'est complètement dingue, hein ? On ne se connait pas mais tu m'as manqué durant ces dernières semaines. Il m'est arrivé de sentir certaines de tes émotions en me concentrant, ce lien est fou.