Chapitre 9

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Tout était plus intense ici. Les bruits ainsi que les odeurs m'assaillirent et je pris quelques secondes pour m'habituer. Chaque personne avait sa propre signature olfactive et mélangée aux effluves d'alcool qui planait dans la salle, on obtenait un cocktail chargé pour n'importe quel museau de métamorphe. J'arrivais également à sentir l'humeur des gens en passant vers eux, comme ce couple dont l'excitation me fit les regarder plus que la politesse ne le voudrait.

La femme le remarqua et me dévisagea avant de retourner à l'assaut des lèvres de son compagnon. Je détournais le regard, légèrement gêné de l'envie qui m'avait envahit. J'avais envie d'être embrassé comme elle l'était, d'avoir ce contact charnel avec quelqu'un et de me sentir désiré.

Un léger mouvement sur ma gauche me tira de mes pensées et la fine lueur bleu revint dans ma direction. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il se passait. Une nouvelle onde m'enveloppa avant de s'estomper lentement. La panthère en moi était à l'affût et je la laissais nous guider en direction de la source de cette magie.

En arrivant vers le bar, je pris le temps de scruter lentement les lieux. Je repérais Caleb en train de servir un couple qui attendaient leurs consommations au comptoir. J'attendis qu'il est fini pour effleurer le lien entre nous et d'une pensée, je lui indiquais de me rejoindre sous sa forme animal. Il frémit quand la connexion se fit puis me chercha des yeux avant de me faire comprendre d'un signe de la tête qu'il avait comprit.

J'avais appris pendant ces quinze jours à utiliser ce nouveau don, me connectant aux membres du clan sans avoir à toucher le lien qui m'unissait à eux. Auparavant, j'avais déjà la possibilité de les ressentir, de savoir à peu près dans quel état d'esprit ils étaient. Mais maintenant la connexion était plus profonde, je pouvais me projeter vers eux et voir de manière assez approximatif où ils se trouvaient. La télépathie était nouvelle aussi, assez perturbant pour ceux qui recevaient mes messages mental mais assez pratique pour le genre de situation où le silence était de mise.

J'aurais pu demander des informations sur cette nouvelle capacité à mon ancien mentor mais il était préférable de garder ça secret. Moins de gens seraient au courant mieux ça serait pour moi et le clan. Caleb arriva vers moi sous sa forme de loup et vint se frotter à mes jambes jusqu'à s'asseoir sur mes pieds. Un rire m'échappa et je plongeais les doigts dans son pelage, lui tirant doucement les poils pour l'embêter.

Ce garçon était un vrai boute-en-train. Un des plus jeunes du clans, il avait sut prendre sa place rapidement en s'intégrant de manière assez fluide. Tout le monde l'aimait, c'était le petit frère qu'on aurait tous voulus avoir. Sous forme humaine, il était plutôt grand et fin avec un visage harmonieux. Ses cheveux d'un blond clair tranchaient avec sa peau mat et ses yeux noir issue du mélange d'une mère norvégienne et d'un père hispanique.

Il me donna un coup de tête quand il me sentis me crisper sous un nouvel assaut. Ce que je ne comprenais vraiment pas, c'était comment ses éclairs de magie parvenaient a traverser mon bouclier métaphysique pour m'atteindre. J'étais habituellement très résistante à la magie des autres, que ce soit des vampires, des métamorphes ou des sorciers. Ces derniers étant assez rares vu que les vampires les avaient pour la plupart exterminer ou asservi.

- Il y a quelqu'un qui ne cesse de me harceler. Ce n'est pas l'un des nôtres ni une personne que j'ai déjà rencontré sinon je me souviendrai de sa signature magique. Reste près de moi mais n'intervient pas, murmurais-je au loup.

Je n'avais pas besoin d'hausser le ton car même avec tout le bruit autour de nous, j'étais certaine qu'il m'avait comprise. Nous reprimes notre route en suivant la traînait bleu au milieu de la foule qui se trémoussait. Je voulus esquiver un homme qui semblait avoir trop but et finis dans les bras d'un jeune fille qui m'entraîna joyeusement dans quelques pas de danse avant de me relâcher en riant. Je la vis attraper une autre inconnue par la taille sans attendre. Cela me fit sourire, j'aimais que mes clients s'amusent.

BanrighOù les histoires vivent. Découvrez maintenant