Pragma [ Taekook ]

36 - Espoir

Espoir

Bonsoir les amis ! Je suis heureuse de vous retrouver pour un chapitre que j'aime beaucoup. Il se passe pas mal de choses haha j'espère qu'il va vous plaire.

Comme toujours, j'ai hâte de lire vos retours.

On se retrouve en bas, bonne lecture.

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Appuyé contre le mur, champagne à la main, j'observe l'immense foule qui danse sous mes yeux. J'aperçois certaines marques chez les Thurisaz quand le tissu de leurs tenues ne la dissimule pas, et je souris comme un idiot.

Mon regard se dirige sur la droite quand je vois un vampire s'avancer d'un pas nerveux vers deux garçons. Mais quand ces derniers l'accueillent chaleureusement, empoignant très vite l'une des mains du vampire pour le saluer, il finit lui aussi par se détendre, lançant aux deux Thurisaz, un sourire magnifique. C'est donc assez naturellement qu'ils engagent tous les trois la conversation.

Je grimace faiblement quand le liquide pétillant dégouline dans ma gorge, la brûlant modérément sur son passage.

Certains vampires et Thurisaz ont l'air de se connaître depuis longtemps, tandis que d'autres se rencontrent pour la première fois ce soir. Mais chaque échange est spécial à sa façon. À la fois émouvant ou maladroit, mais ils sont tous beaux à voir.

Je n'avais jamais imaginé qu'une telle chose soit possible, et pourtant j'en ai la preuve sous mes yeux.

Qu'une entente est possible, qu'on peut réussir à mettre la haine et la rancune de côté pour pouvoir nous offrir à tous un meilleur avenir. Si certains y arrivent, je sais que pour d'autres, ça sera sans doute irréalisable.

Je ne peux pas apaiser la colère des gens, je ne peux pas changer leurs sentiments et en prendre vraiment conscience est encore pire. Parce que malgré cette soirée exceptionnelle, malgré tout ce que je peux voir, je sais que dans le fond, les choses n'auront pas changé demain, pas dans le sens que j'aimerais.

Et je crois que c'est ce qui est le plus douloureux. Savoir qu'on peut potentiellement éviter une guerre, mais que ça n'arrivera pas à cause de l'avidité de certains.

J'inspire profondément, et expulse tout l'air de mes poumons. Je me sens un peu plus léger après ce geste, comme si je venais d'évacuer une énorme boule que je gardais dans la poitrine depuis quelques minutes.

Je ne devrais pas penser à tout ça, je devrais profiter de l'instant, je le sais bien. Mais voir tout ce monde heureux me retourne l'estomac. Parce que je sais que très bientôt, ils seront amenés à se défendre pour leur propre vie, à combattre, et cela, même contre leur volonté. Parce que ça sera soit ça, soit là mort. Cette guerre ne donnera de choix à personne, et nous tous ici présents en saurons les premières victimes.

Je baisse la tête vers mon torse lorsque je ressens une drôle de sensation dans le cœur. De la chaleur, du réconfort, comme une petite voix qui me dit : Arrête de réfléchir.

Je souris modérément quand je sens mon corps se détendre, c'est léger, mais suffisant pour m'apaiser. Évidemment qu'il la sentit, je rumine depuis qu'il est parti avec Cassian.

Je souffle à nouveau et me décolle du mur pour aller me chercher à manger, oui encore, mais toute cette nourriture me donne faim. Je fais les gros yeux quand je remarque au loin, sur le plateau noir, qu'il ne reste qu'une seule part de pizza.

Je cours presque vers elle, voulant à tout prix attraper le dernier morceau, mais je me fige quand ma main droite en cogne une autre au moment où je m'apprête à la saisir. Mes yeux rencontrent des iris foncés, et le garçon passe sa main derrière la nuque avec un rire nerveux.