Chapitre XIII

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POINT DE VUE DE YELENA :

Renzo était en train de conduire depuis à peu près une dizaine de minutes et je n'avais pas décroché un seul mot depuis que j'étais rentrée dans la voiture.

Il m'avait dit que j'étais jolie.

« Incroyablement jolie », me chuchote ma conscience.

Personne ne me l'avait jamais dit, je me demandais donc sur quels critères est-ce qu'il se basait pour déclarer cette affirmation.

Renzo attrapa son portable et observa le fond d'écran, ou plus probablement l'heure qu'il était, avant de reposer son portable.

Il s'arrêta devant un petit portail fermé et noir mate. Il détacha sa ceinture et quitta le véhicule en laissant sa portière ouverte pour finalement aller vers le petit boîtier gris aux boutons bleus lumineux. Il tapa plusieurs fois sur les boutons et la grille s'ouvrit.

Le Padrino revenait sur ses pas afin de grimper dans la voiture et de fermer doucement la portière en se frottant les mains.

Il passa la grille qui se referma derrière lui et se gara sur une des deux places de parkings qui étaient sous un abri en bois.

Tu peux descendre.

Je détachais ma ceinture et ouvrais la portière pour ensuite descendre de la voiture en refermant la portière derrière moi.

Renzo fit le tour du véhicule et s'approcha de la porte en verre et tapa trois fois contre cette dernière.

La porte s'ouvrit presque instantanément après les coups que Renzo venait de donner à la porte et une voix masculine s'éleva dans la nuit.

Putain, mais quel connard ! Renzo, tu me les brises, à utiliser le code du portail toutes les semaines.

Renzo eut un demi-sourire avant de tourner sa tête vers moi et de me tendre sa main.

Alors que j'allais m'avancer, l'homme qui venait de parler passa sa tête dans l'encadrement de la porte.

Il avait les cheveux bruns, courts et il avait l'air d'être assez jeune.

Si tu m'a réveiller pour des préservatifs, ça ne va pas le faire putain. J'étais en plein rêve ! s'exclama l'homme.

Yelena, m'appela doucement Renzo en faisant bouger ses doigts.

Lentement et après avoir réfléchi quelques secondes, je me dirigeais vers Renzo et posais ma paume de main contre la sienne.

J'ai une ordonnance, commença Renzo en me poussant légèrement vers l'intérieur tandis que l'homme venait de rentrer à l'intérieur pour allumer les lumières de la pharmacie.

Il va pleuvoir de la merde, dis donc, se moqua l'homme.

Très drôle Gabriele, ironisa le Padrino en s'approchant du bureau central.

Je sentis le pouce de Renzo caresser le dos de ma main et je poussais un soupir discrètement. J'aimais bien la sensation qui était toute nouvelle pour moi.

Mademoiselle ? me demanda le pharmacien nommé Gabriele.

Yelena, murmurais-je en serrant la main de Renzo.

Il m'offrit un petit sourire en me regardant dans les yeux avant de reporter son regard sur l'ordonnance que lui tendait Renzo.

Il fronça les sourcils en la lisant et releva la tête vers Renzo en arquant un sourcil.

Je veux seulement ce qu'il y a sur l'ordonnance, lâcha fermement Renzo.

Le regard de Gabriele passa du Padrino à moi avant de glisser sur nos mains entrelacées pour finalement nous faire signe de le suivre.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now