Chapitre XVIII

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POINT DE VUE DE YELENA :

Renzo m'avait ramené dans sa villa juste après avoir tué l'homme qui m'avait touchée.

Plusieurs heures étaient passées mais le problème était que malgré les douches brûlantes que j'avais pris ce soir, le toucher de l'homme ne voulait pas se retirer. J'avais l'impression qu'il était toujours là. Je ressentais celui d'Agapov en continu et ceux des habitués. Le toucher de l'homme était là, beaucoup, beaucoup trop présent.

Je regardais l'horloge au-dessus de la porte de la chambre : 01 h 01.

Je me frottais le visage et baissais le t-shirt que Renzo m'avait prêté pour la nuit lorsque je me levais du lit.

Je me dirigeais lentement vers la porte et je décidais d'aller voir si Renzo dormait déjà.

Après avoir traversé le couloir, je toquais deux fois à sa porte de chambre et alors que je pensais qu'il dormait, la porte s'ouvrit.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Il ne m'avait pas adressé un seul mot sur le chemin du retour. Quand nous étions arrivés à la villa, j'étais monté directement dans la chambre qu'il m'avait attitrée car j'avais besoin d'une douche.

Je ne me sens pas bien, avouais-je en baissant les yeux.

Je sentais les touchers de mes violeurs sur moi. Je m'en voulais d'avoir réagi bêtement en quittant la villa sans prévenir Renzo même si de son côté, il n'avait pas agi de manière exemplaire non plus. Et surtout, je ne l'avais même pas remercié.

Regarde-moi quand tu t'adresses à moi.

Timidement, je relevais la tête vers lui pour que son regard puisse croiser le mien.

Répète maintenant.

Lorsque ses iris transpercèrent les miens, je sentis ma vue s'humidifier.

Je les sens, chuchotais-je. Je sens leurs mains à tous, sur moi.

L'Italien inclina légèrement la tête sur la gauche et s'écarta pour me laisser pénétrer dans sa chambre.

Ce ne fut que maintenant que je remarquais que Renzo ne portait qu'un jogging et une veste entrouverte qui laissait comprendre qu'il ne portait pas de t-shirt.

Il s'assit sur son lit et je restais debout, face à lui, à quelques mètres du lit sur lequel il était.

Tu veux prendre une douche ? me demanda-t-il à voix basse.

Ça ne marche pas.

Je...

Merci, le coupais-je en me retenant de pleurer. Merci d'être venu me chercher.

Sans que je ne puisse rien contrôler, une larme s'échappa de mon œil.

J'ai cru que tout allait recommencer. J'ai cru que j'allais me refaire violer.

Viens par-là, soupira-t-il en tendant sa main vers moi.

Je m'avançais rapidement vers lui pour glisser ma main dans la sienne.

J'ai eu peur, pleurais-je.

Je sais.

Prise d'un énorme besoin de me sentir en sécurité, je décidais de m'asseoir à califourchon sur lui et d'enrouler mes bras autour de son cou.

Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais à califourchon sur un homme, en revanche, c'était la première fois que j'en avais envie et que j'avais le choix.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now