Chapitre XXX

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POINT DE VUE DE YELENA :

Ce fut des caresses sur mon dos qui me réveillèrent à l'aube.

Avant même que je n'ouvre les yeux, les souvenirs de Renzo et moi quelques heures auparavant prirent entièrement possession de mon esprit.

Je sentis mes joues chauffer en me remémorant notre moment.

Je me frottais les yeux pour me préparer à la lumière aveuglante mais lorsque je remarquais qu'il faisait toujours assez sombre, je fronçais les sourcils.

Comment tu te sens ? me demanda une voix rauque.

Renzo était à mon côté, ses doigts caressant la peau de mon dos, recouverte d'un de ses t-shirt. Le Padrino lui, ne portait qu'un pantalon de jogging.

Je tentais de mettre de l'ordre de ma tête et alors, je me souvenais exactement de ce qu'il s'était passé après que nous avions fait l'amour. Nous avions prit une douche et nous nous étions couchés.

Aimée.

Tu l'es. Mais ce n'était pas la réponse que j'attendais. Est-ce que tu as mal ?

Non, Renzo.

Il acquiesça lentement et m'avoua alors :

Je suis sorti pendant que tu dormais.

J'arquais un sourcil, attendant la suite.

Je suis allé tuer Agapov, lâcha-t-il en regardant le mur en face de nous.

Son regard s'abaissa pour qu'il puisse me regarder moi et il se justifia :

Ta mère est morte et elle était un problème. Il ne restait qu'Agapov et je refusais de prendre le risque qu'il s'échappe ou quoi que ce soit. Alors même si je savais qu'il était  probable que tu m'en veuilles, j'ai préféré le tuer quand même.

Je ne répondis rien, remontant la couverture sur mon corps car il faisait froid.

Je ne veux pas te perdre. J'ai fait ce que je pensais le mieux. Je...

Merci, soufflais-je en le regardant.

Il était assit contre la tête de lit, moi allongée collée à lui et il remonta sa main pour me caresser la joue.

Tu ne m'en veux pas ? s'étonna le Padrino.

Tu as fais ce qu'il y avait de mieux pour moi, personne n'en a jamais fait autant, je ne peux pas t'en vouloir, lui expliquais-je doucement.

Il me regarda attentivement durant un long moment avant de finalement baisser sa tête pour déposer un baiser contre mon front.

Et mon père ? Enfin, Enrique Suarez.

Renzo parut réfléchir un instant avant de m'expliquer d'une voix basse :

Tu as le droit de le considérer comme ton père car il l'est. Agapov ne sera jamais ton père, Yelena, pas une seule seconde. C'est Enrique qui t'a cherché, qui a pleuré ta perte, pas Agapov. Les liens du cœur peuvent être plus forts que les liens du sang et ici, c'est le cas.

Moi je pense que je n'ai pas de père, avouais-je. Ni de mère.

C'est compréhensible, reconnut Renzo en hochant positivement la tête. Tu as grandis seule, sans personne, n'ayant comme modèle que toi-même. Mais je trouve que tu t'es merveilleusement bien débrouillé.

J'eus un petit sourire timide vis-à-vis de son compliment.

Je sais que tout ça, c'est tout nouveau pour toi, commença-t-il. Je sais qu'avoir quelqu'un tous les jours dans ta vie, c'est nouveau. Je sais que tout ce qui concerne un couple, c'est nouveau. Tu dois me promettre de toujours me dire ce que tu ressens et si il y a des choses qui te déplaisent. D'accord ?

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now