Chapitre XIV

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POINT DE VUE DE YELENA :

Deux jours s'étaient écoulés depuis que nous avions été à l'hôpital avec Renzo et depuis ce jour, je ne l'avais pas revu.

Je n'étais quasiment pas sortie de ma chambre qui m'avait été attirée. Je n'avais rien à faire.

La seule chose que j'avais faite était d'aller fouiller toutes les pièces de la villa. Je cherchais des stylos et des crayons de bois pour dessiner.

J'aimais bien dessiner.

J'avais trouvé des stylos dans le bureau du Padrino et je les avaient pris avec quelques feuilles blanches.

J'avais pas mal dessiner pendant ces deux jours. Alors que je finissais d'accrocher mon sixième dessin sur le mur avec un morceau de scotch, j'entendis des voix dans le salon.

Je décidais d'ouvrir la porte de ma chambre et je vis Maria au bout du couloir avec Renzo.

Mademoiselle Yelena ? m'appela Maria en me souriant.

Je lui rendit timidement son sourire et elle m'observa de haut en bas.

Votre jupe va vraiment bien avec votre top, vous avez drôlement bien associer les couleurs, me complimenta-t-elle.

Merci, la remerciais-je.

Maria m'expliqua qu'elle allait se changer et qu'elle reviendrait plus tard dans la soirée voir même demain car elle avait un rendez-vous avec un italien.

Comment tu te sens ? me demanda Renzo en touchant une mèche qui s'était échappée de mon chignon.

Bien, confessais-je. Où est-ce que tu étais ?

En mission. J'ai essayé de te prévenir mais quand je suis rentré dans ta chambre il y a deux jours, tu dormais profondément.

Je me contentais de hocher la tête.

Qu'est-ce que tu as aux mains ?

Je baissais la tête vers mes mains et constatais qu'elles étaient pleines de crayons de bois et d'encre de stylo.

Je dessinais, avouais-je.

Montre-moi.

Je me tournais dos à lui et avançais vers la chambre que j'occupais depuis plusieurs jours maintenant.

Je lui montrais les dessins accrochés au mur par un petit bout de scotch.

Il retira sa veste de costume et la balança sur le lit avant de s'avancer vers le mur avec les dessins.

Ses mains se posèrent sur la première feuille, sur laquelle était dessiné un bouquet de fleurs.

Tu es douée, constata le Padrino en me jetant un coup d'œil furtif avant d'observer le second dessin qui était une voiture.

C'est la Bagutti.

La Bugatti, murmura Renzo en ricanant.

Il secoua positivement la tête.

Tu dessines vraiment bien, Yelena. Tu n'as jamais essayé de peindre ?

Je secouais négativement la tête. Peindre ? Je n'avais même jamais eu de peinture pour ainsi dire.

Ce soir, nous dînons avec ton père, me rappela-t-il.

Mon père.

Je l'avais complètement oublié... comme lui m'a oublié pendant neuf ans.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now