PRISONNIÈRE

Chapitre XXIII

POINT DE VUE DE YELENA :

Nous étions dans ce petit restaurant depuis maintenant une bonne vingtaine de minutes et mon plat venait d'arriver. Plat que je n'allais probablement pas toucher car il ne me donnait absolument pas faim.

J'avais oublié de prendre des compléments alimentaires avec moi.

— Tu nous as tellement manqué, ma chérie, m'avoua ma mère en prenant une fourchette de son plat.

J'éprouvais un dégoût immense face à son plat qui était un mélange de plein d'aliments différents.

Je ne me sentais pas bien. Je savais que je n'étais pas à ma place. Ma place n'était pas auprès de personnes qui n'en avaient rien eu à faire que je ne sois pas présente pendant presque dix ans.

— Tu n'aimerais pas rester ici un peu plus longtemps ? Pour voir si le Mexique tu plaît ? me glissa ma mère.

J'ai surtout envie de rentrer en Italie, auprès de Renzo.

— Je suis déjà ici pour quelques jours et c'est déjà un énorme pas de ma part d'avoir accepter de changer de pays, dis-je fermement.

— Tu as raison. Il est vrai que nous ne savons pas le tiers de ce que tu as vécu avec Agapov donc nous savons pas ce que toi tu considères comme un effort. Tu comprends ? s'assura mon père.

Je me contentais de hocher la tête pour toute réponse.

— Vous m'avez chercher pendant ces neuf ans ? demandais-je subitement.

Mon regard croisa celui de ma mère et je n'y lu rien d'autre que le néant.

— Oui, je t'ai cherché, soupira mon père. Mais vainement. Je n'aurai jamais pu deviner que tu étais en Russie. De plus, nous étions alliés avec la Russie. Techniquement, nous le sommes toujours pusiqu'Agapov n'a pas signé les papiers rompant notre alliance, mais je t'assure qu'ils sont prêts.

Je savais qu'Agapov n'avait pas pu signer les papiers pour la simple et bonne raison qu'il était entre les mains de Renzo.

— Et si on parlait de choses plus légères ? proposa ma mère. Comment ça se passe en Italie ? Tu as été à la plage ?

— Je me suis baignée dans la mer, une fois, me rappelais-je en souriant intérieurement.

Le bain de minuit avec Renzo.

Un moment qui restera à jamais dans mes moments favoris. Un moment inoubliable.

— Avec Renzo ? grimaça ma mère.

— Je pense... commença mon père, que ce détail ne nous regarde pas.

Étonnée, je plantais mon regard dans le sien et constatais qu'il m'avait fait un petit sourire.

— Tu as raison, approuva ma mère en tapant dans ses mains. Qu'est-ce que tu as fais d'autre ?

— J'ai conduis une voiture, me souvenais-je. Et je n'ai pas fais d'accident, ajoutais-je.

Mon père éclata de rire sous le regard choqué de ma mère.

— Mais tu n'as pas le permis ! Comment est-ce que tu as pu ?!

— Renzo m'a autorisé et a bien fait attention, soupirais-je en cachant mon sourire.

Mon téléphone sonna et je le cherchais dans la poche de mon imper. Une fois que je l'avais en main, j'aperçus le prénom de Renzo affiché dessus.