Chapitre XXIX

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POINT DE VUE DE RENZO :

Alors que j'entendais la porte de ma chambre claquée, je lançais un regard noir à Knox.

Tu n'avais pas le droit de la tester. Encore moins maintenant alors qu'elle m'a sauvé la vie, crachais-je.

L'homme haussa les épaules et attrapa sa veste sur le dos du canapé pour l'enfiler.

J'aimerais te dire que je regrette, mais ce n'est pas le cas. Je me devais de vérifier si elle était sincère.

Le fait qu'elle le soit ou non, ne te regarde en rien, répliquais-je.

Knox leva les yeux au ciel avant de finir cul sec son verre d'alcool et de le reposer vide, sur la table basse.

Elle t'aime, sois heureux, maugréa-t-il.

Tu ne la connais pas et tu ne sais absolument pas ce qu'elle a vécu.

Peut-être, mais je sais exactement qui elle est, soupira Knox. La petite des Suarez, disparue depuis des années. Et si c'était une taupe ? Je me devais de vérifier, Renzo.

Elle était tout sauf une taupe, persiflais-je en lui tournant le dos.

Je m'en doute, maintenant. Je rentre, je suis claqué. Rappelle-moi quand tu peux, me lança-t-il.

Agacé par son initiative intrusive de tester Yelena, je me frottais les yeux en lâchant un long soupir. Je décidais ensuite de la rejoindre dans ma chambre. Lorsque j'ouvris la porte pour ensuite la refermer derrière moi, je vis la jeune femme en train de se triturer les doigts, assise sur mon lit.

Tu as mal ? me demanda-t-elle sans me regarder dans les yeux.

Regarde-moi.

Timidement, son regard se releva vers le mien et j'y lu de la tristesse, de la colère et tant d'autres émotions que je n'arrivais pas encore à déchiffrer chez elle.

Je m'avançais vers le lit et elle se leva pour me faire signe de m'allonger. Alors qu'elle se penchait au-dessus de moi pour recouvrir mon corps de la couverture, je fronçais les sourcils face à son bandage sur le haut de la cuisse.

Je posais instinctivement ma main contre le bandage et je la sentis se tendre légèrement mais je ne bougeais pas ma main pour autant car elle posa la sienne contre la mienne pour l'empêcher de bouger.

Comment tu te sens ? la questionnais-je en enroulant un bras autour de sa taille pour la déposer à califourchon sur moi.

Ses deux mains glissèrent contre mon torse, dépourvu de t-shirt. Son index toucha délicatement le pansement qu'il y avait sur ma peau.

Mieux que toi, m'assura-t-elle.

Ses longs cils rendaient ses yeux clairs encore plus magnifiques et ce n'était que maintenant que je m'en rendais compte.

Elle a essayé de m'étrangler mais j'ai réussi à me défendre. J'ai pris l'arme, et j'ai tiré, me raconta-t-elle sans jamais me regarder dans les yeux.

J'aurai aimé lui faire relever la tête mais je savais que si jamais je le faisais, elle arrêterait de me raconter les choses.

Ensuite, j'ai appelé Knox pour qu'il m'explique quoi faire. J'ai été récupéré la voiture et je l'ai rapproché de toi pour que ce soit plus simple de te mettre à l'intérieur parce que tu es lourd, souffla-t-elle avec un léger rire.

J'esquissais un sourire face à sa remarque.

Ensuite j'ai conduis et appelé le docteur que Knox m'avait dit. Je t'ai ramené à la villa, et je t'ai déposé sur le canapé. Je n'aurais jamais réussi à te transporter à l'étage. Le médecin est arrivé très peu de temps après mon arrivée à la villa, et suite à ça Knox a rappelé. Il m'a dit que tout allait bien se passer et qu'il allait arriver. Il est finalement arriver dans la nuit, ou plutôt très tôt le matin, m'expliqua Yelena en traçant des cercles sur mon torse nu.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now