Chapitre IXX

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POINT DE VUE DE YELENA :

Nous venions juste d'arriver sur la plage et Renzo posait les serviettes sur le sable fin et retirait son sweat.

C'est une plage privée, il n'y a que nous, le lança-t-il tandis que je m'étais accroupi pour toucher le sable avec mes mains.

Je me relevais en assimilant les informations qu'il venait de me communiquer.

Tu as acheté un morceau de plage ?

La plage en elle-même m'appartient mais j'ai seulement gardé une parcelle privée, précisa-t-il en s'approchant de moi.

Ses yeux cherchèrent les miens mais je refusais de croiser son regard. Je savais que c'était le moment où j'allais devoir retirer mon kimono et j'avais vraiment peur du jugement.

Ma peau était colorée, écorchée, brûlée, abîmée. J'étais tout sauf agréable à regarder.

Tu veux le garder ? me coupa Renzo alors que je jouais avec la ceinture.

Je relevais la tête vers lui et lorsque mon regard accrocha le sien, j'y vis de la compassion. Beaucoup de compassion.

Tu voudrais que je le garde ?

Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je t'ai dit que si tu voulais, alors tu pouvais me garder.

Est-ce que tu me jugeras si je le retire ? hésitais-je.

Jamais, me jura-t-il en secouant la tête.

Je le croyais.

Je lui faisais confiance.

Lentement, mes doigts dénouèrent la ceinture du kimono et je remuais légèrement les épaules afin que le kimono glisse le long de mon corps. Il finit sur le sol, à mes pieds.

Ai-je le droit de te regarder ? hésita Renzo.

Mon cœur se serra à l'entente de ses mots.

Pourquoi ? répliquais-je.

Parce que je veux regarder la merveille que j'ai sous les yeux. Or, je ne le ferai pas sans ta permission.

Ses mots agissaient tels un baume réparateur sur mes blessures psychologiques. Il me guérissait, je le savais, je le sentais.

Chaque mot, chaque phrase, chaque geste étaient tendres et affectueux.

Jamais Renzo n'avait été violent envers moi. Pas une seule fois.

Regarde-moi.

Lentement, ses yeux lâchèrent les miens et glissèrent sur mon corps. Son regard ne s'était pas attardé sur la poitrine. Ils l'avaient juste survolé.

Et j'aimais ça.

Son regard était tout sauf pervers, il était rassurant.

Tu es si belle Yelena, lâcha Renzo dans un souffle en rejetant la tête en arrière.

Je croisais mes bras sur ma poitrine dans l'optique de me cacher.

Renzo me tendit la main afin que je glisse la mienne dedans. Une fois chose faite, il me tira doucement vers lui dans le but de me faire aller dans l'eau.

Lorsque mes pieds furent mouillés par l'eau salée, je lâchais un petit rire.

C'était plaisant.

Tu aimes ? me demanda le Padrino d'une voix amusée.

PRISONNIÈREWhere stories live. Discover now