CHAPITRE VII

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- Je t'avais dit que tu allais gérer à cet entraînement ! S'exclame Octavia en poussant la porte de l'Austen Coffee.

Je me suis effectivement pas mal rattrapé durant cet entraînement. La coach Clark a presque failli me féliciter. Elle ne l'a pas fait bien sûr, ce serait faire un affront à ses principes. Mais j'ai au moins la certitude de ne pas passer le match de rentrer sur le banc ! Je vais donc soutenir les Bloody Hellion aux côtés des autres cheerleaders !

Quand on parle des loups. Toute l'équipe de football est rassemblé autour d'une table. Le capitaine étant sur cette dernière, il ne cesse de se prendre des regards très peu amicaux de la part de Rosabel. Cela fait depuis bien longtemps qu'elle a arrêté de le réprimander pour son attitude peu polie. Cependant, elle ne se cache pas d'exprimer l'aversion qu'elle ressent à son égard.

Je ne prête pas davantage attention aux garçons et me dirige vers le comptoir, laissant Octavia entre les mains de Beau. Elle s'est à peine rendu compte que j'étais partie !

- Bonjour, Rosabel ! Je lance, un sourire sur les lèvres.

Elle lève les yeux vers moi, n'attends pas que je lui dise ma commande et s'affaire à préparer mon café Macchiato.

- Alors cet entraînement, il s'est bien passé ? Me questionne-t-elle.

J'ai dû venir au moins cinq fois depuis la rentrée, on ne change pas les bonnes habitudes. J'ai donc eu de nombreuses occasions de lui parler de mon incertitude concernant le match de vendredi.

- Ça c'est plutôt bien passé ! Je vais pouvoir y participer !

- Mais c'est super !

Par dessus le comptoir, elle m'attire à elle et me claque un bisou sonore sur la joue. Je ris doucement. Un raclement de gorge se fait entendre derrière moi.

- Bonjour. Un café noir, s'il vous plait.

Je me tourne vers cette voix que je ne connais que trop bien maintenant et lance un regard noir à Andreas.

- Tu pourrais au moins attendre ton tour. Je n'ai même pas encore payé ma commande.

- C'est pour moi.

Je fronce les sourcils, sans un mot, je suis ses gestes des yeux. Il insère sa carte dans le boîtier et tape le code. « Paiement accepté » s'affiche sur le petit écran confirmant qu'il a payé sa commande et la mienne par la même occasion.

- Merci mais je te rembourserais. Je déclare.

- Non. Crois-moi, je n'ai pas besoin de tes misérables trois livres.

- Trois livres et trente pennys.

Il lève les yeux au ciel face à ma rectification pour le moins inutile. Mais je crois apercevoir un soupçon d'amusement apparaître sur les traits de son visage.

- Tenez ! Intervient Rosabel, interrompant notre affrontement visuel.

Andreas récupère son gobelet et pars déjà s'asseoir dans l'un des fauteuils. Quand je prends le mien, je remarque sans trop de difficulté le sourire lourd de sous-entendu de la quarantenaire. Je lève une main pour l'empêcher de dire quoi que ce soit.

- Je t'arrête tout de suite, on n'est même pas amis. Je dirais qu'on se tolère à peine.

Elle pousse de rire, nullement convaincu par mon argument.

-Oh, tu sais, c'était exactement la même chose avec Eugène lorsqu'on était jeune ! On était comme chien et chat a tenté de se provoquer l'un l'autre en permanence. Résultat, vingt-trois ans de mariage et un beau fils de dix-neuf ans. Sans mauvais jeu de mot.

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