CHAPITRE XXXII

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La semaine m'a paru particulièrement longue et elle n'est même pas encore terminée ! Mais par chance, il ne me reste que quelques heures de cours avant le weekend ! Même si ce dernier ne risque pas d'être de tout repos avec tout ce que j'ai à faire pour les cours.

Au loin, j'aperçois Beau qui attend tout sourire que ma meilleure amie vienne à sa rencontre. Elle se hâte de le faire, manquant de peu de renverser le gobelet fumant que tient son copain.

— C'est ta commande. Me dit-il en me tendant la boisson chaude et un sachet.

Je le remercie d'un sourire puis tourne les talons pour rejoindre le bâtiment des dortoirs. Si Octavia et moi avons l'habitude de déjeuner ensemble, aujourd'hui fera exception ! Aujourd'hui étant l'anniversaire de Beau, ils ont décidé de manger en amoureux dans un restaurant chinois pas très loin d'ici. J'y ai vu une occasion de retrouver Andreas qui se remet peu à peu de sa grosse grippe.

Je monte la volée de marches qui me sépare des dortoirs puis emprunte le couloir qui mène aux chambres des garçons. Je m'arrête devant le numéro 219 et frappe à la porte.

— Tu peux entrer ! M'avertit une voix enrouée.

J'entre dans la pièce et vois Andreas, assis au sol, le dos calé contre son lit et un livre entre les mains. Ses yeux se lèvent vers moi et au même instant, un sourire apparaît sur ses lèvres.

— Je t'ai apporté un petit remontant. Dis-je en lui désignant le Matcha Latte et le sac en papier kraft

Il me fait signe de venir m'asseoir à côté de lui. Je me glisse sous le plaid gris alors qu'il referme son livre pour le déposer sur sa table de chevet. Lorsque j'ouvre le sac, une douce odeur vient embaumer l'air, ce qui est suffisant pour me mettre l'eau à la bouche !

— Alors, je t'ai pris des frites et un hamburger, sans les tomates, évidemment ! Et en dessert, il y a un éclair au chocolat. Je sais que tu préfères ceux à la pistache mais il n'y en avait plus.

Je fais une moue déçue, le faisant doucement rire.

— C'est parfait comme ça. Merci.

Il ponctue ses mots d'un baiser sur ma tempe, un geste simple mais qui me fait immédiatement sourire. Je récupère mon hamburger et croque dedans avec l'intention de dissimuler l'air niais qui s'est infiltré sur les traits de mon visage.

— Que lisais-tu ? Je marmonne, la bouche pleine.

Andreas prend son livre et me le tend afin que je puisse y lire le titre. Ce dernier a le don de m'amuser quelque peu, une réaction qui lui fait esquisser un rictus.

— « Twilight » ?

Faussement embarrassé, il le range et picore deux frites avant de me répondre.

— Mes parents me l'ont offert à Noël. Je le lis pour leur faire plaisir mais je dois admettre que le fait que le vampire brille au soleil me déroute un tant soit peu.

Je ne peux me retenir de rire face à son expression désespérée. J'ose à peine imaginer à quel point ça doit être un supplice pour lui de lire un livre qui sort complètement de son genre de prédilection !

— Je l'ai déjà lu, crois-moi, ça va de mal en pis !

— Moi, qui pensait à quand même acheter les tomes suivants, je vais oublier cette idée ! D'autant que Bella va m'exaspérer avec son triangle amoureux ! Énonce-t-il en riant.

Je rigole mais contrairement au sien mon rire sonne faux. Ma réaction m'agace, car je sais pertinemment à quoi elle est due. Je me sens visée par son évocation du triangle amoureux que l'on trouve dans cette saga. C'est ce même terme qu'à employé Neil lors de notre dispute la veille des vacances de Noël.

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